Au début de l'été 1982, le quotidien de policiers du commissariat du 5e arrondissement de Paris est filmé à travers plusieurs « faits divers » : dépositions de personnes désorientées ou tenant des propos incohérents, interpellations, règlements à l'amiable de disputes, interventions sur des tentatives de suicide, etc.
Le 22 juin 2001, les 123 salariés de la filature Delebart-Mallet du groupe Mossley à Hellemmes près de Lille apprennent brutalement la liquidation de leur entreprise. C'est le début d'une longue lutte avec pour enjeu l'obtention d'un plan social digne de ce nom. D'août 2001 jusqu'à mars 2002, le documentaire suit les différents moments de ce conflit.
Le 17 janvier 2003, les 830 salariés de l'usine Metaleurop Nord, la plus grande fonderie de plomb et de zinc d'Europe, à Noyelles-Godault dans le Nord, apprennent la fermeture de leur entreprise, abandonnée par leur groupe et placée en redressement judiciaire. Aucun plan social n'est prévu. Commence alors l'occupation de l'usine. Le film suit la lutte des salariés au fil des manifestations, des assemblées générales et des négociations qui s'engagent avec les pouvoirs publics.
Le film montre cinq exemples de travail physique intense dans des conditions extrêmes dans différents lieux dans le monde. Il est divisé en cinq épisodes qui se déroulent en Ukraine, en Indonésie, au Nigeria, au Pakistan et en Chine. Les personnes filmées parlent dans leurs langues d'origine : pachto, yoruba, allemand, anglais, igbo, indonésien, javanais, mandarin, russe.
À l’automne 2006, la dernière grande forge de Nouzonville, les Ateliers Thomé-Génot, dans la vallée de la Meuse, est liquidée après avoir été reprise par un groupe américain. Marcel Trillat rencontre les protagonistes de l'aventure industrielle de la vallée, ouvriers, ingénieurs et patrons locaux, et donne à voir le désarroi d’une collectivité dépassée par la mondialisation, la financiarisation du capital et les restructurations qu'elles engendrent.
Our Children Will Accuse Us tells the story of an initiative in Barjac, a commune located in the Gard department in southern France, that decided to introduce organic produce into the town's school cafeteria. The film depicts without concessions the environmental tragedy which threatens the young generation: the poisoning of our country sides by agricultural pesticides (76 000 tons of pesticides used each year in France) and the harm caused to public health and safety.
In the 1930s, in the throes of the Great Depression, the government of Quebec relocated more than 80,000 citizens to found a new settlement in the virgin forests of Quebec’s Abitibi region. After enduring backbreaking work to clear the land, however, many left, seeking a better life in the city or as labourers for the large corporations that had come to exploit the North’s valuable resources. The Lalancette family, however, have persisted in forging their future on the land from one generation to the next, earning their keep from farming, and defying the constraints of globalization and the mining and forestry companies that control the area. Revisiting the heritage of Quebec filmmakers who documented Abitibi, following in the footsteps of Pierre Perrault, among others, this documentary traces a defining chapter of Quebec history and raises fundamental questions about regional development.
Today, the formerly-desertic region of Almeria in southern Spain produces one third of Europe's winter consumption of fruits and vegetables and reaps two thirds of the country’s farm profits. This 'economic miracle' in a greenhouse relies on the labour of nearly 80.000 immigrants, half of whom do not have working papers. In a destroyed environment where the air is vitiated by pesticides and ground water is running out, the village of El Ejido illustrates, almost to the point of caricature, this industrial exploitation of men and the land encouraged by globalisation. Driss, Moussaid and Djibril are day-labourers there, working for a pittance and, as is the case with most of their peers, without a working contract. They stay in chabolas, small constructions made of cardboard and plastic, without water or electricity. It is a near-slavery that fills our tables.
Le film raconte à travers les témoignages d'anciens ouvriers l'organisation de la lutte des Lip contre les suppressions de poste d'avril 1973 au printemps 1974. Le film s'est voulu plus qu'un simple documentaire, en intégrant volontairement des aspects historiques et aussi politiques : une remontée aux origines de la crise de l'emploi en Occident, et un éloge de la révolte ayant pour cadre l'année 1973, marquant la rupture entre les Trente Glorieuses et le début de ce que Charles Piaget appelle « les années de honte », celles du chômage de masse. On retrouve des grandes figures du combat tels que les responsables CFDT (Charles Piaget, Roland Vittot, Raymond Burgy, Michel Jeanningros, Fatima Demougeot, Jeannine Pierre-Émile), le fondateur du comité d'action (Jean Raguénès, prêtre-ouvrier dominicain d'extrême gauche), et la déléguée CGT (Noëlle Dartevelle), le repreneur de l'usine Lip Claude Neuschwander et même Jean Charbonnel ministre de l'Industrie de l'époque. Alternant avec les entretiens des principaux protagonistes, le film insère des images d'archives de l'époque. Le documentaire met l'accent sur l'action plus que l'émotion, interrogeant des héros et non de simples témoins ; le tout est conjugué au présent. Les séquences s'interrompent avant que tout soit dit, ce qui montre une volonté réussie de créer une note de suspense.
Avec We Feed the World, le documentariste Erwin Wagenhofer propose aux spectateurs un regard sur l'agriculture mondiale moderne. En passant par la Roumanie, l'Autriche, le Brésil, la France et l'Espagne, son enquête se focalise sur la manière dont est fabriqué ce qui arrive dans notre assiette. Il montre que la domination du Nord sur le Sud est prégnante. Comment est-il possible qu'en Afrique l'on achète des produits européens ou asiatiques comme le poulet thaïlandais ? Le réalisateur présente une face peu connue de la mondialisation : en achetant un poulet industriel, on contribue au défrichement de l'Amazonie car le Brésil déforeste pour cultiver le soja qui sert à nourrir les volailles élevées en batterie (90 % de la production de soja du Brésil est exportée). Le documentaire souligne également la différence entre industrie agroalimentaire et petite exploitation. We Feed the World adopte un style « coup de poing » visant à éveiller les consciences.
In Dakhla (in the southernmost part of Morocco), one of the richest fishing regions in the world, hundreds of Moroccan fishermen, pushed by the increasing shortage of resources in the north, huddle together in tents sprayed by the ocean. However, their quest for a miraculous catch has revealed itself to be a tragic trap. As they have no licenses, they are sentenced to remain a few yards from the shoreline and catch what they can, while foreign trawlers equipped with the latest in sonar technology, captures the sea's riches to export them to other continents.
À la rencontre de François, Vincent, Marie et les autres, qui nous confient le poids de leur quotidien au travail. Ils souffrent à la tâche mais tiennent à leur emploi. Leur douleur ordinaire est-elle donc une fatalité ? Témoignages sur la pénibilité physique du travail contemporain en France.