Brian De Palma is a Actor, Director, Scriptwriter, Producer, Editor and Cinematography American born on 11 september 1940 at Newark (USA)
Brian De Palma
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Birth name Brian Russell De PalmaNationality USABirth 11 september 1940 (84 years) at Newark (
USA)
Brian Russell De Palma (born September 11, 1940) is an American film director and screenwriter. In a career spanning over 40 years, he is probably best known for his suspense and crime thriller films. He directed successful and popular films such as Carrie, Dressed to Kill, Scarface, The Untouchables, Carlito's Way, and Mission: Impossible.
Throughout the 1970s and early 1980s, De Palma worked repeatedly with actors Jennifer Salt, Amy Irving, Nancy Allen (his wife from 1979 to 1983), Gary Sinise, John Lithgow, William Finley, Charles Durning, Gerrit Graham, cinematographers Stephen H. Burum and Vilmos Zsigmond (see List of noted film director and cinematographer collaborations), set designer Jack Fisk, and composers Bernard Herrmann, John Williams, Pino Donaggio and Ennio Morricone. De Palma is credited with fostering the careers of or outrightly discovering Robert De Niro, Jill Clayburgh, John C. Reilly, John Leguizamo, Andy Garcia and Margot Kidder. Biography
Jeunesse
Brian Russell De Palma naît le 11 septembre 1940 à Newark dans l’État du New Jersey. Il est le fils d'Anthony De Palma, un chirurgien orthopédiste d'origine italienne et de Vivienne Muti, femme au foyer qui aurait aimé faire une carrière de cantatrice. Bien que ses parents soient des catholiques italiens, Brian De Palma est baptisé dans une église presbytérienne. Il grandit ensuite à Philadelphie en Pennsylvanie où ses parents déménagent lorsqu'il a cinq ans puis dans le New Hampshire. Ses parents souhaitant s'intégrer à la société où ils vivent, les enfants sont élevés « comme n'importe quels protestants de la classe moyenne. » Cela explique que, contrairement à Martin Scorsese, lui aussi italo-américain, De Palma ait peu filmé la communauté italienne envers laquelle il ne ressent pas d'appartenance forte.
Le jeune Brian de Palma fréquente notamment des écoles protestantes ou quakers, dont la Friends' Central School près de Philadelphie. Ce type d'établissement fait participer les enfants à des réunions pour parler de la philosophie quaker : c'est là que s'est développé le fort sens moral du cinéaste. Enfant et adolescent il est passionné par la physique et l'électronique, aimant démonter des appareils pour comprendre leur fonctionnement et ne s'intéresse ni au cinéma ni à l'art en général.
La famille De Palma est désunie, les parents se disputent beaucoup. Le jeune Brian s'isole souvent dans sa chambre pour lire et s'abstraire de cette ambiance tendue. Ses parents encouragent l'esprit de compétition entre leurs trois fils. Brian De Palma et son frère Barton (qui deviendra peintre) grandissent dans l'ombre de leur frère aîné Bruce, adulé par leurs parents, qui deviendra un brillant scientifique, faisant notamment ses études au Massachusetts Institute of Technology. Adolescent, Brian remporte cependant un concours grâce à un mémoire sur « l'application de la cybernétique aux équations différentielles » ce qu'il considère comme « une manière de défier Bruce sur son propre terrain » (Bruce ne sera que troisième à ce concours).
C'est Brian De Palma qui provoque le divorce de ses parents, en 1958. Après que sa mère a tenté de se suicider en avalant des somnifères, elle apprend à son fils que son père la trompe. Elle sait que le caractère du jeune Brian, contrairement à ses frères, le poussera à passer à l'action. Il décide d'amener à sa mère la preuve de l'infidélité de son père. Il essaye d'abord d'enregistrer ses conversations téléphoniques, puis il tente de le suivre, armé d'un appareil photo. Il finit par arriver sans prévenir dans le bureau de son père et surprend le couple adultère. Après cette révélation, ses parents se sépareront. Ils se remarieront tous deux et en seront très heureux par la suite, Brian De Palma expliquant « [qu']ils étaient faits pour vivre en ménage. Mais pas ensemble. » Il jugera s'être fait manipuler par sa mère qui disait à ses enfants beaucoup de mal de son père. Il regrettera l'éclatement familial consécutif au divorce : « Mes frères sont partis chacun de leur côté, il n'y a jamais eu d'endroit où nous pouvions nous réunir. » Brian de Palma a déclaré que la famille où il est né lui a donné l'idée que la famille est « une structure où s'exerce manipulation et destruction de l'individu » et dit ignorer en conséquence à quoi correspond l'expression « cocon familial. »
Années de formation (1958-1964)
Brian De Palma commence en 1958 des études de sciences physiques à l'université Columbia à Manhattan. Il est prévu qu'il y étudie pendant deux ans avant de tenter d'entrer comme son frère ainé au Massachusetts Institute of Technology. Mais Columbia est alors une université où les sciences humaines et l'enseignement de l'art ont une grande importance. Brian De Palma intègre ainsi un milieu « qui parle de théâtre et de cinéma du matin au soir. » Il découvre les films de la Nouvelle Vague réalisés par Jean-Luc Godard ou François Truffaut, ainsi que Fellini ou Visconti. Il voit aussi Sueurs froides d'Alfred Hitchcock qui va beaucoup le marquer. Sa formation scientifique initiale l'amène à se demander comment on fabrique un film, de quelle manière sont faits les films qu'il regarde et apprécie. Il se réoriente et termine ses études à Columbia sur un diplôme de Bachelor of Arts en 1962. Son père, désapprouvant cette réorientation, décide de cesser de financer ses études.
C'est pendant ses études à Columbia qu'il réalise ses premiers courts-métrages. Durant sa deuxième année, il est comédien dans plusieurs pièces mises en scène par des étudiants. Comme certains de ces étudiants tournent des courts métrages, qu'il a acheté sa propre caméra 16 mm pour 150 dollars et qu'il a des connaissances en technique, un de ces étudiants lui demande de travailler comme chef-opérateur sur son film. C'est ainsi qu'il se retrouve réalisateur de son premier court-métrage, Icarus : un désaccord avec le metteur en scène (De Palma n'avait pas voté pour la pièce que l'autre soutenait pour le spectacle annuel) fait que l'équipe comme le réalisateur quittent le lieu de tournage. Resté seul avec l'acteur, Brian De Palma décide de réaliser lui-même le film. Son deuxième court métrage, 660124: The Story of an IBM Card, très influencé par Ingmar Bergman parle de déterminisme. Il dit en 2001 qu'il s'agissait d'un film assez prétentieux et qu'il ne s'en souvient plus très bien.
Son troisième court métrage, Woton's Wake (ou Wotan's Wake) remporte plusieurs prix, notamment celui de la fondation Rosenthal pour le « meilleur film réalisé par un cinéaste de moins de 25 ans. » C'est grâce à ce prix qu'il pourra, par la suite, financer ses premiers longs métrages. Dans ce film, qui raconte l'histoire d'un sculpteur dont une œuvre prend vie et qui la poursuit afin qu'elle redevienne sculpture, il place beaucoup de références aux films qu'il découvre à l'époque comme La dolce vita ou Le Septième Sceau. Le film est tourné de manière « très spontanée », avec peu de moyens et une équipe composée d'étudiants. C'est sa première collaboration avec William Finley qui jouera dans plusieurs de ses films par la suite, notamment Phantom of the Paradise. Brian De Palma estime dans les années 2000 que, contrairement à ses deux premiers films qu'il juge « plus prétentieux, plus lourds et maladroits », Woton's Wake, son meilleur court métrage, est drôle et absolument pas « académique ». Brian De Palma a déclaré qu'aucun des courts-métrages qu'il a réalisés durant ses études n'a été financé par les établissements où il étudiait : ce sont « des films totalement indépendants [qu'il a] produits [lui]-même en trouvant de l'argent un peu partout, notamment en faisant des petits boulots, en empruntant, en suppliant, en volant ! ».
Brian De Palma intègre le comité qui s'occupe de monter des pièces de théâtre à Columbia. Il organise alors une collaboration avec le Sarah Lawrence College, une université d'arts libéraux. Il y est repéré par un professeur d'art dramatique, Wilford Leach. S'intéressant au cinéma, Leach obtient à De Palma une bourse pour venir étudier à Sarah Lawrence. Il y passe « deux années formidables » entre 1962 et 1964, achevant ses études avec un Master in Fine Arts. Ce sont des années cruciales dans sa formation : Brian De Palma considère que Wilford Leach a su voir son potentiel et lui a beaucoup appris. Leach enseigne à De Palma ce qu'il ne peut apprendre par lui-même en réalisant des courts métrages sans argent : le travail sur le scénario, avec les acteurs, les décors... C'est en référence à Wilford Leach qu'il nommera « Winslow Leach » le personnage principal de Phantom of the Paradise. Il suit aussi, à Sarah Lawrence, les cours de Joseph Campbell dont il lit tous les livres et avec qui il discute beaucoup (la pédagogie de Sarah Lawrence favorise les tête-à-tête entre élève et professeur.
Durant ses années d'études, Brian De Palma est marqué par deux faits historiques importants : la Guerre du Viêt Nam qui éclate durant ses études à Columbia et l'assassinat de John F. Kennedy. Pour lui comme pour la plupart de ses amis, la guerre du Viêt Nam n'a aucun sens. Il ne croit pas à ce qu'en disent les politiques, il n'accrédite pas la théorie des dominos. Il fera d'ailleurs tout pour se faire réformer et échapper à la conscription, se prétendant homosexuel, avalant n'importe quoi pour déclencher les nombreuses allergies dont il souffre, fumant pour se faire tousser, usant d'un certificat médical de complaisance et finalement affirmant au psychiatre de l'armée qu'il est communiste. Il n'ira donc pas combattre, et il estime en 2001 que seuls les noirs, les pauvres et les jeunes hommes qui voulaient réellement connaître la guerre (comme Oliver Stone) s'y sont rendus, et qu'il ne connaît personne « d'un tant soit peu sensé » qui y soit allé.
L'assassinat de John F. Kennedy le 22 novembre 1963 est selon De Palma « une expérience fondatrice » pour sa génération. Non seulement à cause de l'assassinat en lui-même, mais aussi à cause de l'enquête et de l'importante couverture médiatique qu'elle a occasionnée et les différentes théories sur cet assassinat qui se sont développées. Par la suite, Brian De Palma déclarera qu'il estime que si un événement est analysé par autant de gens, vu par autant de points de vue différents et qu'il occasionne autant de théories, « le seul résultat que l'on obtient, c'est une très grande ambiguïté. Plus vous enquêtez sur un événement, plus vous demandez l'avis à d'autres personnes autour de vous, plus la réalité devient élusive. » Si l'enquête sur l'assassinat de Kennedy sera évoquée directement dans le film Greetings (1968), le film tourné lors de cet assassinat par Abraham Zapruder inspirera Blow Out (1981) tandis que la multiplication des points de vue qui ne permettent pas de se faire une idée précise de la vérité se retrouve dans Snake Eyes en 1998.
Premiers films indépendants (1964-1972)
En 1964, Brian De Palma tourne son premier long-métrage, The Wedding Party, coréalisé avec son professeur Wilford Leach et Cynthia Munroe, une autre étudiante du Sarah Lawrence College. Il devait s'agir à l'origine d'un film à sketchs sur l'amour en Amérique sur le modèle de L'Amour à 20 ans. Plusieurs étudiants, parmi lesquels Ulu Grosbard ou John Hancock écrivent des sketchs mais seuls Cynthia Munroe, dont la famille est riche, et Brian De Palma trouvent les financements pour réaliser leurs segments et le projet s'arrête. De Palma estimant le scénario de Munroe meilleur que le sien lui propose de le réaliser en en faisant un long métrage. Puisqu'elle vient d'une famille riche, il sait qu'elle peut assurer le financement complet du film qui se montera à 100 000 dollars. De Palma découvre durant le casting de The Wedding Party, qu'il a organisé avec William Finley, Robert De Niro, qui l'impressionne alors qu'il n'a que vingt ans : ce sera son premier rôle. Wilford Leach se charge de la direction d'acteur, Brian De Palma s'occupe de la prise de vue et du montage. Le tournage dure plus d'un an ; le montage du film, qui a lieu dans le petit studio où vit De Palma, est aussi très long. Le film ne sortira que 5 ans après son tournage.
Après la fin de ses études, Brian De Palma fonde avec un ami, Kenny Burrows, une petite maison de production pour produire des films institutionnels et des documentaires afin de gagner suffisamment d'argent pour produire un long métrage. Il réalise deux commandes. La première est Bridge That Gap, en 1965, documentaire sur les logements sociaux des noirs à La Nouvelle-Orléans commandé par le NAACP. La seconde est Show me a strong town and I'll show you a strong bank, documentaire réalisé en 1966. Ce film, une commande du département du Trésor des États-Unis, suit un inspecteur qui fait des visites de contrôle surprise aux banques.
Dans les années 1960, la vie artistique est très animée à New York. S'il ne se sent pas touché le cinéma expérimental ou la peinture abstraite (il dit s'être arrêté en peinture à l'impressionnisme), il trouve néanmoins qu'il s'agit « [d']un discours sur l'art et la société plutôt intéressant. » Il fréquente la Factory, côtoie Andy Warhol qu'il interroge pour son documentaire The Responsive Eye, et dit avoir fréquenté aussi Robert Rauschenberg, Franck Stella, Larry Rivers ou Allen Ginsberg.
De Palma réalise en 1968 son deuxième long-métrage de fiction, Murder à la mod. Le film, qui coûte 50 000 dollars, est financé pour moitié par la société de De Palma et Burrows, l'autre moitié provenant d'un coproducteur spécialisé dans le cinéma érotique à qui ils ont fait croire que le film appartenait à ce genre. Le film narre un meurtre de trois points de vue différents et dans trois styles cinématographiques différents : la première partie, filmée comme un soap opera, adopte le point de vue de la victime du meurtre avec des plans longs et une voix off, la deuxième partie montre les mêmes événements dans un style hitchcockien et la dernière partie est filmée du point de vue du tueur sourd et muet, à la manière d'un film burlesque, avec des accélérés. C'est avec ce film que Brian De Palma découvre à quel point le style d'un film influence la manière dont l'histoire est perçue par le spectateur. Il reprendra le même principe dans son film suivant, Greetings où se trouvent trois personnages principaux et trois styles différents de filmage.
Le coproducteur de Murder a la mod, qui s'attendait à un film « avec plein de filles nues », est tellement désappointé par le résultat final que De Palma et son associé doivent se charger eux-mêmes de la distribution : le film ne sort que dans une salle où il reste à l'affiche pendant deux semaines.
De Palma retrouve De Niro dans Greetings (1968), satire qui raconte l'histoire de trois jeunes gens qui veulent éviter de partir au Viêt Nam. Ce film est un succès : tourné pour 43 000 dollars, il en rapporte plus d'un million et reçoit l'Ours d'argent au Festival de Berlin 1969. Ce succès s'explique par le fait que le film a su capter « l'air du temps » de la période qui suit l'assassinat de Kennedy, l'angoisse liée à la guerre du Viêt Nam, en les restituant sous une forme plus légère et comique. Ce succès permet la sortie en salles de The Wedding Party.
En 1970, De Niro reprend son personnage Jon Rubin de Greetings dans Hi, Mom!.
Enthousiasmé par une mise en scène de théâtre de Richard Schechner, il réalise en 1970 le documentaire Dionysus in '69, entièrement en split screen. C'est avec ce film qu'il développe son goût pour les plans longs, il mettra une scène filmée de cette manière dans presque tous les films qu'il fera par la suite.
Grâce au succès de Greetings, le jeune réalisateur est engagé par Warner Bros. pour diriger Get to Know Your Rabbit, son premier film pour un grand studio. Il quitte alors New York pour découvrir Hollywood. Le film traite de la manière dont le capitalisme récupère et neutralise les forces qui cherchent à le contester : un homme quitte son entreprise pour devenir magicien et vivre une vie d'artiste mais il a tellement de succès que tout le monde se met à s'habiller comme lui et à adopter son mode de vie. Mais De Palma ne s'entend pas avec le producteur John Calley qui s'oppose aux expérimentations que souhaite faire le réalisateur (il veut par exemple tourner certaines séquences en 16 mm). Le tournage est une épreuve pour Brian De Palma qui est renvoyé par la Warner et perd tout contrôle sur le montage. Brian de Palma ne verra le film terminé qu'à sa sortie, deux ans plus tard, en 1972, comme n'importe quel spectateur. Il raconte en 2000 avoir été dévasté par ce qui s'est passé : « on m'a pris mon film, on l'a remonté et on l'a tout simplement fini sans moi. J'ai été viré, c'est aussi simple que ça. » Cette expérience traumatisante où il se sent manipulé fait naître en lui la décision de ne plus jamais laisser quiconque prendre le contrôle sur son œuvre.
Débuts hollywoodiens (1972-1983)
Assez déprimé, Brian De Palma retourne à New York après le désastre de Get to Know Your Rabbit. Il travaille un moment en vue de réaliser Les Poulets, sur une proposition de Martin Ransohoff, film pour lequel il prend Burt Reynolds pour le rôle principal. Mais il abandonne le projet quand il voit le producteur engager contre son gré Raquel Welch et Yul Brynner, certain qu'avec ces deux acteurs le film ne peut être qu'un « désastre ». Vivant de plus une histoire d'amour compliquée, il décide brusquement qu'il a « fait son temps » à New York et part pour la Californie, sans véritable projet. Il est hébergé chez l'actrice Jennifer Salt qui habite avec la comédienne Margot Kidder. À Hollywood, Brian De Palma retrouve Martin Scorsese qu'il a rencontré en 1965 (ils étaient voisins de salle de montage) et se lie d'amitié avec plusieurs jeunes réalisateurs qui deviendront l'emblème du Nouvel Hollywood, notamment Steven Spielberg qui fréquente la maison de Margot Kidder et Jennifer Salt, ainsi que Francis Ford Coppola ou George Lucas.
Margot Kidder devient sa petite amie et Brian De Palma a l'idée de réunir dans un même film Salt et Kidder. Il leur offre « comme cadeau de Noël » les rôles principaux de Sœurs de sang. Le film sortira en 1973 et lui permettra d'accéder à une nouvelle reconnaissance, en particulier grâce à une excellente critique qu'en fait la très influente Pauline Kael, du New Yorker, ce qui contribue grandement à lancer la carrière hollywoodienne de Brian De Palma. Avec ce thriller horrifique, il développe certains de ses futurs thèmes fétiches : le double et le voyeurisme (comme dans Body Double en 1985). Ses films truffés de références lui valent alors le qualificatif de « cinéaste postmoderne ».
En 1974, c'est la consécration avec Phantom of the Paradise, adaptation rock du Fantôme de l'Opéra de Gaston Leroux, qui obtient notamment le Grand Prix au Festival international du film fantastique d'Avoriaz 1975. Le film est aussi inspiré par l'expérience de dépossession ressentie par De Palma sur le film Get to Know Your Rabbit où il avait été renvoyé par la Warner.
Il tourne ensuite des thrillers plus psychologiques, dont le mélange de sexualité et de violence devient sa marque de fabrique. Ce « cycle » débute en 1976 avec Obsession, film dont les références à Sueurs froides d'Hitchcock sont innombrables, suivi quelques mois plus tard du film d'horreur Carrie au bal du diable (1976) adapté du roman de Stephen King.
Brian De Palma souhaite ensuite adapter le livre de science-fiction L'Homme démoli d'Alfred Bester qui se déroule au XXIV siècle et traite d'un monde où le meurtre a disparu grâce à la télépathie. Il s'agit d'un des livres préférés de son enfance. Sans être réellement intéressé par la télépathie, De Palma juge que la télépathie ou la télékinésie sont des thèmes qui peuvent permettre, au cinéma, de raconter une histoire avec « des images fortes. » Comme le budget d'un tel film ne lui permet pas de trouver facilement de producteur, il décide de commencer par réaliser un film moins ambitieux financièrement sur un thème proche pour prouver qu'il est capable d'en faire un succès. Il accepte la « meilleure offre » qu'on lui fait alors, celle de réaliser Furie, l'adaptation d'un roman de John Farris, ce qui constitue pour lui son « premier vrai film de studio. » Néanmoins Furie ne sera pas un succès suffisant pour convaincre de sa capacité à diriger un film aussi cher que son adaptation de L'Homme démoli et ce film ne sera jamais réalisé.
Brian de Palma passe ensuite un temps assez long sur un projet d'adaptation du livre de Robert Daley Prince of the City qui raconte l'histoire vraie de Robert Leuci, un policier de la brigade des stupéfiants de New York qui a dénoncé la corruption qui régnait dans sa brigade. Il envisage par ce film de débuter de faire en sorte que sa carrière ne soit pas cantonnée aux films de genres et de passer à des films hollywoodiens différents de ce qu'il a fait jusque-là. Il passe beaucoup de temps avec Leuci et est fasciné par la séduction qu'il exerce ainsi que par le sentiment de culpabilité qui le dévore. Il souhaite qu'il soit incarné à l'écran par John Travolta, qu'il avait pratiquement fait débuter dans Carrie et dont il estime le charme nécessaire pour faire accepter au spectateur les actes du héros et écrit le scénario avec David Rabe . Finalement Brian De Palma sera « débarqué du projet » par la production Orion Pictures, ce qui le rend « fou de rage » et le film Le Prince de New York sera réalisé par Sidney Lumet. Les recherches qu'il a faites pour ce film serviront à De Palma pour Blow Out : c'est d'elles que vient le flash back du film du film où le personnage principal travaille pour la police. En outre, le sentiment de culpabilité éprouvé par Leuci servira le personnage qu'incarne Travolta.
À la fin de l'écriture du Prince de New York, dans un moment de frustration où il sent que le projet patine, il écrit d'une traite « sur [sa] table de cuisine » le scénario d'un nouveau thriller, Pulsions, qui sortira en 1980. L'idée lui est venue en voyant à la télévision des talk-show sur les personnes trans, émissions relativement courantes à l'époque, qui l'ont fait s'intéresser au sujet et lire tout ce qu'il pouvait sur ce thème. Le scénario intéresse plusieurs sociétés de productions, ce qui permet à De Palma de le vendre 200 000 dollars, une forte somme pour l'époque et de réaliser le film assez vite.
Alors qu'il est pressenti pour diriger Flashdance, il réalise un nouveau thriller intitulé Blow Out. Le film, très influencé par Blow-Up de Michelangelo Antonioni et Conversation secrète de Francis Ford Coppola, s'inspire de l'Accident de Chappaquiddick pour raconter l'histoire d'un preneur de son qui détient la preuve que l'accident qui a coûté la vie d'un homme politique est en fait un meurtre. Contrairement à d'autres thrillers politiques tels que Les Trois Jours du Condor ou À cause d'un assassinat, De Palma ne cherche pas à narrer « le combat de l'individu contre une corporation » mais à montrer le cynisme qu'il peut y avoir à vouloir prouver la vérité à tout prix : le personnage principal du film, incarné par Travolta, va jusqu'à mettre en danger la femme qu'il aime pour tenter de faire admettre sa théorie, théorie qui ne pourra jamais être dévoilée au public. À la fin du film, tout ce qu'il restera de l'affaire sera le cri de l'héroïne, dérisoirement utilisé dans un film de série Z. Cette vision très sombre s'explique d'une part par l'environnement familial du réalisateur, « un environnement scientifique […] où le facteur humain était négligeable » ainsi que par sa vision de la politique : pour De Palma le communisme, la Guerre du Viêt Nam ou la théorie des dominos n'étaient au départ que des idées, des théories qui, mises en application, ont provoqué la mort de millions de personnes. Le film est important échec commercial qui affecte profondément Brian De Palma car il s'agit d'un film qui lui tient à cœur tant il est possible de voir comme il ressemble au réalisateur : technicien, scientifique et habillé d'une veste similaire à celle que Brian de Palma porte ordinairement. Cet échec vient notamment de la « nature hybride du film », entre film politique et film d'action qui a désarçonné le public et une partie de la critique.
Malgré cet échec, Brian De Palma souhaite de nouveau réaliser un film politique : il travaille alors sur Act of Vengeance, un scénario qu'il juge « formidable » de Scott Spencer, et qui traite du meurtre du syndicaliste Joseph Yablonski . Il y travaille une bonne partie de l'année 1982 et tente de le faire financer assez longtemps par la suite, mais il ne trouve pas de production qui souhaite s'engager sur un sujet aussi politique au potentiel commercial faible. En 1985 il expliquera avoir essuyé 27 refus pour ce projet. Act of Vengeance sera finalement réalisé pour la télévision par John Mackenzie en 1986 avec Charles Bronson.
Consécration (1983-1987)
En 1983, il revient au film noir avec Scarface, remake du film homonyme de Howard Hawks sorti en 1932. Dans ce film écrit par Oliver Stone, Al Pacino incarne le personnage de Tony Montana, qui marquera de nombreuses générations.
Brian De Palma réalise ensuite Body Double. S'il s'agit de nouveau d'un film inspiré par Alfred Hitchcock, il arrive dans la carrière de De Palma à un moment où il lui semble avoir suffisamment appris des manières de faire du maître et où il pense avoir trouvé son propre style. Se sentant à la fin d'un cycle qu'il ne juge pas profitable de poursuivre, il pense tout d'abord produire le film et le faire réaliser par un jeune réalisateur, Ken Wiederhorn, avec qui il commence à travailler, mais la Columbia Pictures lui fait abandonner cette collaboration en l'informant qu'elle ne financera le film que si De Palma le réalise lui-même.
À cette époque, il réalise le seul véritable clip de sa carrière, celui de la chanson Dancing in the Dark de Bruce Springsteen. Les vidéoclips ne l'intéressent pas vraiment, pour lui ce ne sont jamais que de la publicité c'est pourquoi il n'en tournera pas d'autres. Il recycle dans celui pour Springsteen une idée qu'il avait eue pour un de ses projets abandonnés : Fire, un film qu'il avait écrit à partir de l'histoire du groupe de musique The Doors. Comme il n'a pas réussi à obtenir les droits des chansons du groupe, le scénario a été réécrit pour en faire un film qui parle du processus de création, « une sorte de version rock'n roll des Chaussons rouges. » Le rôle principal devait être incarné par John Travolta et le film devait raconter l'histoire d'un journaliste qui enquêtait sur une star disparue dans un accident d'avion, pour découvrir que ce chanteur était vivant et se cachait en Amérique du Sud. Le film comportait trois points de vue différents sur le même personnage.
Brian De Palma revient ensuite dans l'univers des gangsters avec la comédie Mafia salad qui sort en 1986 aux États-Unis mais pas en France. Le réalisateur qualifiera ce film de « pire expérience de sa carrière. ». Mafia Salad a en effet souffert d'un changement d'équipe dirigeante dans le studio qui devait le produire avant son tournage, les nouveaux responsables se désintéressant du film qu'ils ne souhaitent plus produire. Le réalisateur insiste pour le faire malgré tout, car il désire travailler avec Danny DeVito, mais il considère en 2013 avoir eu tort : il aurait dû accepter d'être payé sans faire le film comme le studio le lui a proposé, car la production n'a pas permis que le film ait une exploitation correcte.
Il renoue cependant avec le succès en 1987 avec Les Incorruptibles, où il retrouve également Robert De Niro, dans la peau d'Al Capone. Ce film révèle notamment Andy Garcia et est un des premiers succès publics de Kevin Costner. Sean Connery obtient quant à lui l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle lors de la 60e cérémonie des Oscars.
Grâce aux succès de Scarface et surtout des Incorruptibles, De Palma s'impose comme une personnalité majeure du cinéma américain des années 1980.
Confirmation en demi-teinte (1988-1998)
En 1989, il change de registre avec le film de guerre Outrages, d'après le roman Casualties of War de Daniel Lang qui relate le viol et le meurtre d'une jeune paysanne vietnamienne en 1966 par des soldats américains. Il y dirige de jeunes acteurs en vogue : Michael J. Fox et Sean Penn. Mais le film ne rapporte que 18 671 317 $ aux États-Unis pour un budget 25 500 000 dollars. Son film suivant, Le Bûcher des vanités, connait le même sort en 1990. Avec son budget de 47 millions de dollars, le film est l'un des plus grands échecs de la Warner avec seulement 15 691 192 dollars de recettes américaines, malgré la présence de stars comme Tom Hanks, Bruce Willis, Melanie Griffith et Morgan Freeman. Il revient alors au thriller avec le plus modeste L'Esprit de Caïn en 1992, dans lequel John Lithgow incarne un père de famille schizophrène.
En 1993, il tourne L'Impasse. Il a accepté de lire le scénario sur l'insistance d'Al Pacino et du producteur Martin Bregman qui travaillent sur ce projet depuis plusieurs années. Brian De Palma se retrouve dans le personnage principal du film, Carlo Brigante, un homme mort qui se demande comment il a pu en arriver là et revoit les événements qui l'y ont conduit. De Palma est en effet en pleine « crise de la cinquantaine » : il vient de se marier, d'avoir un enfant et de divorcer en l'espace de deux ans. Il estime être incapable de concilier sa carrière et sa vie privée alors que ses amis y arrivent et s'interroge sur sa vie. Ce film noir est un échec relatif au vu de son budget, totalisant notamment 63 848 322 $ de recettes mondiales pour un budget d'environ 30 000 000 $. Le film ne rencontre pas le succès dans les salles françaises avec seulement 274 966 entrées.
Après ce film, Brian De Palma cherche à tourner un film intitulé Ambrose Chapel (du nom de l'église où l'enfant est séquestré dans L'Homme qui en savait trop d'Alfred Hitchcock) inspiré par l'histoire d'Un crime dans la tête : une femme est « conditionnée » à commettre un meurtre en lui faisant voir le film d'Hitchcock. L'histoire se serait déroulée à Mexico, une ville que le réalisateur trouve fascinante. Le film ne trouve pas de financement.
À la suite de l'échec commercial relatif de L'Impasse et de films comme Outrages ou Le Bûcher des vanités, Brian De Palma a absolument besoin de réaliser un film à succès pour reprendre du pouvoir et d'assurer son avenir dans le cinéma américain. Il quitte donc son agent, Marty Bauer, pour travailler avec Michael Ovitz chez Creative Artists Agency. Ovitz lui propose le projet d'adaptation cinématographique de la série télévisée des années 1960-70 Mission impossible. C'est Tom Cruise, que De Palma a rencontré chez Steven Spielberg, qui aurait eu l'idée de lui confier ce projet. Brian De Palma n'a jamais regardé la série mais il désire depuis longtemps mettre en scène un film d'espionnage qui se déroulerait en Europe. L'espionnage est en effet un thème qui lui convient bien, car il aime tourner des scènes de filature et montrer des personnages qui en épient d'autres. Il commence à travailler sur le scénario au début de l'année 1994 en faisant intervenir Steven Zaillian au scénario pour le premier traitement puis David Koepp, le scénariste de L'Impasse.
Le film se tourne en mars 1994 et la postproduction se termine au printemps 1995, ce que Brian De Palma juge « interminable. » Mission impossible est le film de sa carrière où De Palma jouit de la plus grande liberté. Tom Cruise produit le film et le studio de production est tellement persuadé de sa réussite commerciale future qu'il est possible au réalisateur de retourner certaines scènes si le réalisateur estime qu'elles ne sont pas réussies ou qu'elles doivent être faites différemment. Néanmoins, même dans ces conditions, il estime ne pas avoir « fait n'importe quoi », restant toujours attentif à la manière dont l'argent est dépensé sur un de ses films. Mission impossible est un énorme succès international avec 456 478 184 $ de recettes mondiales. Tom Cruise reprendra plusieurs fois son rôle de l'agent Ethan Hunt avec d'autres réalisateurs.
La réalisation du film The Truman Show lui est un moment proposée mais il est écarté du projet car il désapprouve le choix de Jim Carrey comme acteur principal, lui préférant Tom Hanks.
Après le succès de Mission impossible, Brian De Palma et le scénariste David Koepp souhaitent retravailler ensemble. Le scénariste a l'idée d'un crime qui serait vu de plusieurs points de vue différents, idée qui a « toujours intéressé » Brian De Palma. Il y adjoint un personnage de « méchant » inspiré d'Howard Hughes, sur qui il a commencé à se documenter pour un projet de biographie : un homme qui pour négocier ses contrats emmenait les représentants du Ministère de la Défense à Las Vegas, « dans un tourbillon de fêtes et de filles. » Il situe l'action à Atlantic City, une ville qu'il a fréquentée dans sa jeunesse et qu'il a vu s'enlaidir terriblement avec l'arrivée des casinos, dégradation dont il veut témoigner. C'est ainsi que naît le film Snake Eyes, avec Nicolas Cage et Gary Sinise, qui sort en 1998.
Il doit ensuite réaliser Nazi Gold en 1999, film qui ne sera finalement pas tourné. Le scénario, écrit avec Jay Cocks, s'inspire du film institutionnel Show Me a Strong Town and I'll Show You a Strong Bank que De Palma a réalisé en 1966. Voyant comme les portes s'ouvraient devant l'inspecteur du département du trésor qu'il suivait, a fortiori parce qu'il était accompagné d'une équipe de tournage, Brian De Palma a l'idée de raconter l'histoire de cambrioleurs qui volent une banque suisse en tournant un film publicitaire sur cet établissement. Ils dérobent ainsi l'or que les nazis ont pris aux juifs durant la Seconde Guerre mondiale. De Palma commence par signer un contrat de près de dix millions de dollars avec la Metro-Goldwyn-Mayer mais le projet sera finalement abandonné à cause de divergences avec la production, les dirigeants du studio ayant changé après la signature du contrat. Brian De Palma essaye de trouver d'autres financements, y compris à l'étranger, en tentant notamment de proposer une distribution attractive pour le film, mais ses efforts ont été vains. Il estimera par la suite que cet échec serait venu de la réticence qu'ont en général les studios envers les films abordant le thème de la Shoah.
Brian De Palma développe à la fin des années 1990 une adaptation de la vie d'Howard Hughes qu'il souhaite tourner avec Nicolas Cage sur un scénario de David Koepp. L'histoire y serait vue à travers les yeux de Clifford Irving, l'auteur d'une biographie fictive de Hugues qu'il a fait passer pour vraie. Le projet est vendu à Touchstone Pictures qui décide finalement de l'abandonner. Le réalisateur trouve un autre financement, mais Nicolas Cage ayant de nombreux projets sur lesquels il s'est engagé de manière ferme, il ne peut donner un accord définitif sur celui-ci. Le réalisateur décide d'attendre que l'acteur soit libre pour tourner ce film. Il semble que le projet ait été abandonné après la biographie de la vie de Hugues tournée par Martin Scorsese, Aviator.
Échecs successifs (1999-2007)
Après le désistement de Gore Verbinski, Brian De Palma accepte de se lancer pour la première fois de sa carrière dans la science-fiction en 2000 avec Mission to Mars, film inspiré par le projet Mars Direct de la NASA. Il subit durant la post-production du film de fortes pressions des studios Disney qui veulent notamment l'obliger à terminer son film avant Planète rouge, un film concurrent sur un thème proche . Le cinéaste est épuisé par la supervision des nombreux effets spéciaux de son film et, alors qu'il avait jusqu'ici toujours réussi à garder la maîtrise de ses œuvres, y compris pour ses films de commande, il voit pour la première fois cette maîtrise lui échapper. Il « ne parvient pas à s'approprier la commande initiale » et la dernière partie du film est « esthétiquement et scénaristiquement bâclée. » Sentant qu'il perd son affrontement avec le studio, il quitte les États-Unis après la projection de la première copie de Mission to Mars.
Mission to mars n'est pas très bien reçu par la critique et le public, tout comme Femme Fatale que Brian De Palma tourne deux ans plus tard entre Paris et Cannes, avec de nombreux acteurs français autour d'Antonio Banderas.
Malgré ces échecs, il revient au cinéma quatre ans plus tard avec le film noir Le Dahlia noir, adapté du best-seller éponyme de James Ellroy lui-même inspiré du meurtre d'Elizabeth Ann Short. Le film est éreinté par les critiques américaines et françaises et ne totalise que 49 305 248 $ de recettes dans le monde pour un budget de 50 millions de dollars.
En 2007, souhaitant travailler en numérique, il réalise le film Redacted. Il s'inspire de journaux intimes filmés postés sur YouTube par des soldats pour raconter la guerre d'Irak. Ce film engagé, dénonçant le pouvoir médiatique et la manipulation des images, est selon lui le prolongement de Outrages. Malgré un Lion d'argent du meilleur réalisateur à la Mostra de Venise 2007, c'est un échec important pour Brian De Palma qui est de plus vivement critiqué dans son pays, notamment pour l'image qu'il présente de l'armée américaine.
Retour hors d'Hollywood (2012-)
Longtemps absent des plateaux de tournage, il débute à Berlin en mars 2012 le tournage de Passion, remake de Crime d'amour d'Alain Corneau. Le long-métrage est une co-production européenne, et marque non seulement la volonté du cinéaste de s'éloigner du système hollywoodien, mais également, de par son sujet et son ton, d'opérer un retour aux sources. Il livre ainsi un thriller érotique noir et esthétisant, présenté en compétition officielle à la Mostra de Venise 2012, et sorti en France en février 2013. Malgré la présence de l'américaine Rachel McAdams en tête d'affiche, c'est un échec commercial. Les critiques européennes sont encore une fois plus indulgentes que les américaines.
Alors qu'il devait réaliser Joker avec Jason Statham, il est annoncé en 2013 sur le projet Happy Valley, un film biographique sur l’entraîneur de football américain Joe Paterno, au cœur d'un scandale sexuel à l'Université d'État de Pennsylvanie en 2011 dont le rôle serait tenu par Al Pacino. Cependant, en 2014, c'est le film Retribution qui est annoncé comme étant en recherche de financement, toujours avec Al Pacino dans le rôle principal. Il s'agit d'un remake du film belge La Mémoire du tueur sorti en 2003. Le 9 novembre 2015, le magazine Variety annonce qu'il aurait accepté de mettre en scène Lights Out, un thriller d'action qui serait tourné et produit en Chine.
Finalement, son film suivant est une autre coproduction européenne, Domino - La Guerre silencieuse, sort en 2019. Le projet, qu'il accepte afin de pouvoir à nouveau « explorer une narration visuelle », est touché par de gros problèmes de financement et se révèle être l'expérience la plus difficile de toute sa carrière. Sans son accord, les producteurs montrent une version inachevée aux organisateurs du Festival de Cannes afin de présenter le film lors de l'édition 2018. Une fois la sélection refusée, les prises de vues reprennent et le tournage est achevé à la fin du mois de mai 2018. Le film sort l'année suivante, principalement en vidéo à la demande, et reçoit un accueil critique pour le moins négatif.
En mai 2018, il publie son premier roman, Les serpents sont-ils nécessaires ?, écrit avec sa compagne Susan Lehman et publié en France dans la collection Rivages/Noir.
Vie privée
Brian De Palma a été le compagnon de l'actrice Margot Kidder après qu'il s'est installé à Hollywood en 1972. Il la fait jouer dans Sœurs de sang. Il a ensuite été marié de 1979 à 1983 à l'actrice Nancy Allen, qui a joué dans plusieurs de ses films (Carrie, Home Movies, Pulsions et Blow Out). Il estime qu'ils ont « fait trop de films ensemble », ce qui a rendu difficile leur vie de couple. Leur dernier film est Blow out, dont elle tient le rôle principal grâce à l'insistance de John Travolta qui souhaite rejouer avec elle. Si De Palma estime qu'elle « n'a jamais été aussi bonne » que dans ce film, le tournage est difficile pour le couple et ils divorceront peu après.
Par la suite, il épouse, en 1991, la scénariste et productrice Gale Anne Hurd avec qui il a un enfant, Lolita De Palma, née en 1991, et dont il divorce moins de deux ans après leur mariage. Entamant alors sa « crise de la cinquantaine » il se demande pourquoi il est incapable de concilier carrière et vie privée.
Il est ensuite marié, de 1995 à 1997, à l'actrice Darnell Gregorio avec qui il a une autre fille, Piper De Palma, née en 1996.
Au début des années 2000, il vit quatre ans avec la chanteuse Elli Medeiros rencontrée au Festival du film policier de Cognac en avril 2000. C'est en allant avec elle présenter Mission to Mars au Festival de Cannes 2000, alors qu'elle portait des bijoux de prix et était protégée par des gardes du corps, qu'il a eu l'idée du vol de bijou de son film suivant, Femme fatale. C'est Elli Medeiros qui a dessiné le bijou qu'on voit dans ce film.
Il rencontre, dans un festival, le réalisateur français Régis Wargnier avec qui il devient ami. De Palma le fait tourner comme acteur dans son propre rôle pour Femme fatale, et Warnier lui présente Emmanuelle Béart, actrice dans son film Une femme française, qu'il engage pour Mission : Impossible.
Il est ami avec de jeunes cinéastes : Wes Anderson, Noah Baumbach et Jake Paltrow. Il a déclaré chercher à vivre sans « [s']isoler de la réalité ». Même s'il gagne beaucoup d'argent, il estime qu'en tant qu'artiste il doit avoir une vie normale et prendre notamment le métro comme la plupart des gens. À part une « parenthèse » à Hollywood, il habite Greenwich Village depuis plus de 40 ans.
Brian De Palma a la réputation d'être systématiquement habillé d'un pantalon et d'un blouson long, tous deux marron-beige. Devant s'habiller en costume-cravate lorsqu'il était lycéen, il apprécie de porter ce blouson, ou veste de safari, qui lui permet d'affiner sa silhouette. C'est une veste de même type qu'il fait porter à John Travolta, dans son film Blow Out.
Best films
(1996)
(Director)
(2000)
(Director)
(1998)
(Director)
(1987)
(Director)
(1983)
(Director)
(2006)
(Director) Usually with