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D. W. Griffith is a Actor, Director, Scriptwriter, Supervising Producer, Second Assistant Director, Editor, Production Design, Makeup Artist, Sound and Presenter American born on 22 january 1875 at La Grange (USA)

D. W. Griffith

D. W. Griffith
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Birth name David Wark Griffith
Nationality USA
Birth 22 january 1875 at La Grange (USA)
Death 23 july 1948 (at 73 years) at Hollywood (USA)
Creator of United Artists
Creator of D.W. Griffith Productions
Creator of List of United Artists films

David Llewelyn Wark "D. W." Griffith (January 22, 1875 – July 23, 1948) was a premier pioneering American film director. He is best known as the director of the epic 1915 film The Birth of a Nation and the subsequent film Intolerance (1916).

Griffith's film The Birth of a Nation made pioneering use of advanced camera and narrative techniques, and its immense popularity set the stage for the dominance of the feature-length film in the United States. The film has been extremely controversial for its negative depiction of African-Americans, White Unionists, the Reconstruction, and its positive portrayal of slavery and the Ku Klux Klan. The film was widely criticized and subject to boycotts by the NAACP. Griffith responded to his critics with Intolerance, intended to show the history of prejudiced thought and behavior. The film was not a financial success but was praised by critics. Several of Griffith's later films were also successful, but his high production, promotional, and roadshow costs often made his ventures commercial failures. He is often considered the most important figure of American cinema for his command of film techniques and expressive skills.

Biography

Premiers pas
David Llewelyn Wark Griffith est né le 22 janvier 1875 à Floydsfork (appelé Crestwood dès 1910), Kentucky de Jacob Griffith et Mary Perkins Oglesby. Son père, surnommé « Roaring Jake », était un colonel de l'Armée des États confédérés, un héros de la guerre de Sécession et un législateur du Kentucky. Sixième des sept enfants de la famille, il suit sa scolarité auprès de sa grande sœur Mattie, institutrice. En 1885, il a 10 ans à la mort de son père, qui vaut à sa famille de sérieux ennuis financiers. Ils abandonnent la ferme pour vivre à Shelby County Farm. En 1890, ils se rendent à Louisville où sa mère ouvre une pension de famille. Les Griffith vivent toujours dans la pauvreté et David Wark, âgé de quinze ans, doit commencer à travailler. Il est notamment vendeur de journaux, liftier, et employé dans une librairie. C'est alors qu'il fait sa première expérience de théâtre amateur à l'occasion d'une représentation dans une école. Il a le bonheur de voir Sarah Bernhardt au cours d'une tournée qu'elle donne aux États-Unis.

Il épouse Linda Arvidson en 1906. Il devient acteur de théâtre et accompagne à travers les États-Unis des troupes de comédiens pendant plusieurs années, sans grand succès, tout en faisant d'autres métiers, pour vivre. Vers 1907, il propose des sujets de films aux maisons de production basées à New York, mais il est d'abord engagé comme acteur, pour jouer le rôle du père dans Rescued From an Eagle's Nest d'Edwin Stanton Porter et J. Searle Dawley, produit début 1908 par l'Edison Manufacturing Company.


Les Aventures de Dollie

Comme le film de Porter est un succès, l'American Mutoscope and Biograph Company, société concurrente de l'Edison Manufacturing Company, comprend que Griffith a du talent et lui propose de réaliser lui-même un film : Les Aventures de Dollie (The Adventures of Dollie).

Griffith va beaucoup au cinéma. Il a vu tous les films de Porter, celui qui lui a permis d'entrer dans le métier, et plus particulièrement The Great Train Robbery (L'Attaque du Grand Express), sorti en 1903. Il en déduit que la force des plans tournés en extérieurs naturels, qui explique le succès mondial de ce film, est une bonne raison pour déplacer une caméra, quel qu'en soit le prix. Dans ses mémoires, il estime même (sans doute avec un sourire) que certains tournages au soleil de la Californie étaient de véritables vacances.

Il a vu aussi les films de ceux que l'historien du cinéma Georges Sadoul nomme « l'École de Brighton ». Il a remarqué comment les cinéastes anglais ont inventé le découpage, à la fois du temps et de l'espace, et comment ils se sont affranchis du statisme de la photographie qui, en 1908, est la règle d'un art qui se cherche encore. Durant sa période de vendeur en librairie, il en a profité pour dévorer un nombre important de romans, et il a appris comment l'écrivain passe d'un lieu à l'autre, et revient après dans le premier, pour aller ensuite dans un troisième lieu. Cette liberté, le cinéma ne l'a pas reçue en dotation comme le romancier, chaque changement de lieu est pour le cinéaste une épreuve, il lui faut se déplacer avec armes et bagages, sans oublier les comédiens, et prendre des risques (Griffith le sait car le rôle du père qu'il a tenu dans le film de Porter était en fait une « cascade »). Georges Méliès, dont Griffith a vu les films, avait trouvé une solution radicale pour éviter tous ces problèmes : il avait fixé sa caméra à demeure dans son studio de Montreuil. La découverte de Griffith tient en quelques mots : si les cinéastes veulent raconter des histoires toujours plus complexes, il leur faut multiplier les péripéties vécues par de nombreux personnages en des lieux différents. La recette, la seule, c'est de structurer les films comme les romans : montrer un personnage dans une situation avec un autre personnage, les faire se quitter, et chacun de son côté, ils rencontrent à leur tour d'autres personnages avec qui ils vivent ailleurs d'autres péripéties. Ainsi menée par le « pendant ce temps », l'histoire peut se développer sans limite.

Pour l'heure, Griffith doit se contenter du métrage standard d'un film : la bobine d'environ 300 mètres, soit de 10 à 15 minutes maximum (one reel movie, film d'une bobine). Pourtant, dès son premier film, Griffith fait un coup de maître. Les Aventures de Dollie va changer la technique de narration du cinéma. Le film est structuré avec habileté en scènes qui alternent l'une avec l'autre, laissant supposer que la première action se continue pendant que l'on voit la seconde. Il naît de cette alternance une sensation très riche, à la fois création d'espace et création de temps, ce qui va devenir la problématique principale du cinéma. Ce « petit film » qu'est Les Aventures de Dollie, petit car l'argument est mince, mais c'est le cas de la majorité des films de l'époque, est un peu comme le film de l'Anglais George Albert Smith, Grandma's reading glass (La Loupe de grand-maman), qui avait expérimenté l'alternance de deux plans, utilisé pour la première fois les gros plans et inventé la caméra subjective, tout dans un seul ouvrage. Avec Les Aventures de Dollie, Griffith démontre comment on peut créer le temps virtuel au cinéma, par une systématisation de l'alternance des plans, ce que l'on appellera plus tard le montage alterné, la base même du récit filmique. Qui donne la possibilité de contrôler la longueur des films et notamment de dépasser le standard du one reel movie, et d'entrer dans l'ère des longs-métrages.



L'époque des one reel
De 1908 à 1913, Griffith tourne plus de 400 films courts pour la Biograph company. Il est reconnu comme directeur d'acteurs (director) et découvreur de talents. Mary Pickford est engagée par lui, ainsi que Douglas Fairbanks, Lillian Gish et sa sœur Dorothy Gish, Blanche Sweet, Mabel Normand, Lionel Barrymore, Mae Marsh et Florence Lawrence. Ses films rencontrent un grand succès commercial et son contrat de réalisateur est revu à la hausse chaque année. En janvier 1910, il fait partie des premiers réalisateurs à se rendre à Los Angeles, où le climat est plus propice aux tournages en extérieur pendant la période hivernale. Il y retournera ensuite régulièrement l'hiver venu. Si d'autres, comme William Selig, l'ont précédé en Californie, il semble bien que Griffith soit le premier à avoir tourné un film dans le village d'Hollywood, bien avant l'arrivée des studios. Il s'agit de In Old California, sorti en mars 1910. Considéré comme perdu, ce film a été retrouvé en 2004 et projeté pour la première fois depuis 94 ans au festival du film de Beverly Hills. Sa plus grande qualité réside dans le travail photo effectué par Griffith pour les scènes tournées sur la colline d'Hollywood.

Il explore pratiquement tous les genres : le drame, la comédie, le western, les films historiques, les critiques sociales, les adaptations d'œuvres littéraires. Avec Cœur d'apache, tourné en 1912 à New-york, il signe un des premiers films de gangsters.

Mais son apport fondamental au cinéma reste bien l'importation et l'adaptation au langage filmique de la technique des récits alternés, qui est à la base du roman. Le grand historien français du cinéma, Georges Sadoul, précise que « le grand mérite du maître durant ses années de travail fut d'assimiler les découvertes éparses de diverses écoles (les Anglais de Brighton, notamment, ndlr) ou réalisateurs et de les systématiser. Mais jusqu'en 1911, et quoi qu'on ait écrit, Griffith paraît avoir traité toutes ses scènes en plans généraux (plans moyens, ndlr), à peine plus rapprochés que ceux de Méliès. Son originalité se manifeste par une recherche dans le montage alterné. » Sadoul conteste avec raison les allégations assez opportunistes de l'historien du cinéma Jean Mitry qui, invité à un colloque sur Griffith, lui attribue l'invention de pratiquement tous les éléments du langage du cinéma, et notamment la découverte de « l'échelle des plans ». « Pensant que la caméra, fort maniable, permettait de s'approcher ou de s'éloigner à dessein des personnages et de se mouvoir - ou de se situer - librement autour d'eux, il les fit agir dans un espace qui n'était plus limité par le cadre étroit de la scène... La scène - c'est-à-dire ce qu'on appelle aujourd'hui une séquence - fut donc fragmentée en une succession de plans différents, Griffith instaurant et précisant au fur et à mesure l'échelle des plans ».

On chercherait pourtant en vain dans tous les one reel réalisés par le cinéaste, de 1908 à 1911, la présence de plans serrés, et plus particulièrement de gros plans. Dans La Villa solitaire (1909), dont le scénario est le décalque exact d'un film produit par Pathé Frères en 1908, Le Médecin du château, tous les plans, sans exception, sont des plans moyens (personnages vus en pied). L'histoire est la même : un médecin est éloigné de sa maison (le « château ») par une fausse urgence montée par des brigands et il laisse son épouse seule avec ses filles. Les intrus forcent la porte et assiègent la dame et sa famille, qui se barricadent dans une pièce. Le médecin, étonné de ne pas trouver le malade grave dont on l'a prévenu, téléphone à son épouse, et grâce à ce moyen de communication qui, à l'époque, est d'une terrible nouveauté, il revient à temps avec du renfort pour sauver sa petite famille. Dans le film Pathé Frères (dont le réalisateur est indéterminé), « tous les cadrages du film sont larges, à l’exception de la conversation au téléphone, car le cinéaste a choisi de se rapprocher des personnages, de faire des plans rapprochés, car il lui semblait nécessaire de bien montrer un appareil nouveau, le téléphone, très peu répandu à l’époque sauf dans les milieux aisés. Avec un plan large, en pied, qui était l’habitude, le public aurait été frustré du spectacle de cette drôle de machine dans laquelle le médecin et son épouse peuvent s’époumoner à crier dans le silence du cinéma muet, et sans ce rapprochement de la caméra, les spectateurs n’auraient peut-être même pas compris ce que faisaient les personnages. »

Pour qu'enfin Griffith introduise des gros plans dans ses films, il faut attendre 1911. « Dans Le Cœur de la misère, il montre un seul gros plan d’une bougie qui entame une corde, celle qui retient la petite Katie suspendue au-dessus du vide par des cambrioleurs qui cherchent à extorquer à son vieil ami la combinaison du coffre. Ce gros plan est un plan explicatif, ce qu'on appelle un insert, pour mieux voir un détail. », et n'est pas une nouveauté dans le cinéma mondial. Plus tard, en revanche, Griffith dénote un rare talent pour découvrir « la beauté intemporelle des plans rapprochés psychologiques ou des gros plans qui soulignent les réactions intimes d’un personnage par la magie de leurs cadrages serrés et dévoilent son âme avec ses multiples facettes, ses qualités comme ses défauts, ses désirs, ses peurs, ses velléités et ses dilemmes. », et c'est ce qui vaut à ce chef-d'œuvre qu'est Naissance d'une nation sa réputation de perfection dans l'expression des visages, malgré un sujet très contestable.


Premiers « quatre bobines »
Alors que les premiers longs métrages font leur apparition dans le cinéma américain, Griffith tente de convaincre la Biograph de produire des films plus longs. Il obtient, non sans mal, gain de cause et Judith of Bethulia, film de quatre bobines (approximativement 60 minutes) est produit en 1913. « Il nous fallut deux semaines entières pour réaliser ce film qui, par suite de ma prodigalité, devait coûter plus de treize mille dollars. Ce qui me valut d'attirer une nouvelle fois la colère de la direction ». La Biograph veut découper le film en quatre épisodes distribués séparément. Ce désaccord motive le report de la sortie du film, alors que les longs métrages s'imposent sur le marché. Il ne sort finalement qu'en mars 1914. La Biograph souhaite dorénavant confier la réalisation de films à grands spectacles à des metteurs en scène de théâtre confirmés, Griffith étant confiné aux one reel movies. Griffith tente son va-tout : il fait irruption dans le bureau du président de la société, J.J.Kennedy, et exige que lui soient donnés à tourner des films de plusieurs bobines, et demande en plus un pourcentage sur les ventes (royalties). Il est aussitôt mis à la porte. Mais entretemps, Griffith a pris contact avec un nouveau venu de la production qui crée la Mutual Film et lui offre de réaliser des films plus longs.

En quelques mois de l'année 1914, il met en scène plusieurs films de près d'une heure. Parmi ceux-ci, The Battle of the Sexes, Home, Sweet Home, The Escape et La Conscience vengeresse. Ces films exigent non seulement des budgets plus élevés mais aussi des synopsis plus ambitieux et mieux structurés. Par sa connaissance des ressorts narratifs, élaborée durant près de sept années, Griffith contribue à l'avènement des films de long-métrage.


Naissance d'une nation
Une super-production
Fin 1914, Griffith parcourt un roman de Thomas Dixon Jr, un pasteur baptiste du Kentucky, The Clansman (L'Homme du Klan). Griffith est né au Kentucky, cet État situé entre le Nord et le Sud profond. Le Kentucky était esclavagiste mais n'avait pas pris parti entre 1861 et 1865 lors de la Civil War (Guerre civile, désignée par guerre de Sécession dans le vocabulaire des confédérés du Sud), guerre fratricide que se sont menés les États du Nord et ceux du Sud, les États qui soutenaient le principe d'un pouvoir centralisé, l'Union, et ceux qui demandaient une Confédération où chaque État resterait indépendant. La frontière passait par la reconnaissance ou non de l'esclavage. La proposition qui était faite par le Nord de nommer à la présidence de l'Union un adversaire déterminé de l'esclavage, Abraham Lincoln, avait mis le feu aux poudres. Dans son livre, le pasteur Dixon décrit ce qu'il considère comme étant les résultats catastrophiques de l'émergence d'un esprit de revanche des anciens esclaves noirs, affranchis de fait par la victoire du Nord sur le Sud, et notamment son paroxysme, le désir des Noirs de posséder des femmes blanches. Mais ce fumet raciste ne dérange pas Griffith, habitué depuis sa naissance à la méfiance et au mépris des Afro-Américains. « Je voyais déjà les robes blanches des membres du Klan traverser l'écran... »

Dès lors, Griffith caresse un projet mirifique. Les Italiens produisaient déjà des films très longs, à grand spectacle. C'est le cas de Quo Vadis ?, réalisé en 1912 par Enrico Guazzoni, une impressionnante super-production mettant en scène jusqu'à 5000 figurants et des décors géants, pour une projection de deux heures. Impressionné par Cabiria, réalisé par Giovanni Pastrone en 1914, Griffith décide de se lancer dans un film d'une ampleur inégalée en Amérique. Après de nombreuses difficultés pour faire accepter le projet, il entreprend de tourner Naissance d'une nation, l'adaptation libre du livre de Thomas Dixon. Le film a pour cadre la guerre de Sécession et les années qui suivent la défaite des armées du Sud. Le cinéaste s'est attelé à une reconstitution des lieux, d'une minutie rarement atteinte, mais surtout des costumes, des coupes de cheveux, des barbes et autres moustaches. Pour certaines séquences de la Grande Histoire, il commence même par des tableaux anciens, célèbres pour leur commémoration réaliste de faits historiques majeurs. Puis, un fondu enchaîné nous fait passer dans la scène reconstituée, avec les personnages dans les mêmes positions, qui s'animent soudain. Il ne manque pas un bouton, pas une cravate, pas une médaille, pas un poil...


Un film raciste
Griffith s'inspira du livre militant d'un Wasp (White Anglo-Saxon Protestant, « blancs anglo-saxons protestants », ainsi que se désigne la première vague d'immigrants blancs du XVII siècle) et, ainsi que l'écrit en 1968 l'historien du cinéma Georges Sadoul,
« Naissance d'une nation manifeste un racisme violent qui laisse loin derrière lui celui du roman à succès Autant en emporte le vent. Les nègres y sont peints comme des esclaves ou des criminels stupides hantés par l'obsession du vol, du viol et du meurtre. Le Républicain, ami des noirs, est décrit comme un odieux « collaborateur ». Le Klan profondément raciste est représenté comme l'armée héroïque des Américains honnêtes... Faut-il pour cela juger Griffith, fils d'une famille ruinée par la guerre de Sécession, comme un « fasciste » ? Ce serait simplifier les données du problème. Son racisme de Sudiste - où s'exaspère un sentiment partout répandu aux États-Unis - est difficilement tolérable pour les pays latins où la Révolution française a en partie détruit le préjugé de couleur. »



Le Ku Klux Klan est présenté comme le seul rempart capable de protéger la société américaine des risques mortels de dégénérescence portés par celui qui est la première victime du trouble qu'il a lui-même jeté : Abraham Lincoln (même si Griffith est obligé de saluer la grandeur d'âme du personnage), mais aussi Austin Stoneman, un Blanc manipulé par son âme damnée le mulâtre Lynch, et les carpetbaggers, ces aventuriers blancs, venus du Nord, qui au prétexte de faire respecter la suppression de l'esclavage, font en réalité de substantielles affaires sur le dos du Sud, tolérés par le gouvernement car ils sont chargés de faire ressentir aux ex-Confédérés le poids de la défaite, et la punition de la révolte. Le K.K.K., qui sommeillait à l'époque, se réveille après le succès colossal de ce film, et grossit ses rangs de militants extrémistes qui reprennent les attaques nocturnes et les meurtres de Noirs. La sortie du film rencontre aussi des interdictions dans quelques États qui craignent des troubles de l'ordre public, et de nombreuses manifestations, organisées par des associations noires, tentent de le faire retirer partout de l'affiche.

Comme c'était la coutume bien avant ce film, Griffith prend des comédiens blancs grimés pour jouer les rôles des principaux personnages noirs. Car jusqu'à l'obtention des droits civiques, les Noirs américains, ainsi que les Amérindiens, ne devaient pas se mélanger aux Américains blancs, aux « guêpes », y compris aux catholiques et aux juifs blancs. Il n'y a pas si longtemps, en 1967, une star noire, Sidney Poitier, un des plus gros salaires de Hollywood, entrait dans les studios où il tournait l'un des rôles principaux (Devine qui vient dîner ?) par la porte de service réservée au personnel et figurants de couleur... Et Sidney Poitier endossait couramment des rôles de « Bon Noir », celui qui ne se plaint pas de sa condition. Dans le film de Griffith, les seuls Noirs qui semblent trouver grâce aux yeux du réalisateur sont les serviteurs fidèles et soumis à leurs maîtres blancs.


Intolérance
En 1916, il réalise Intolérance en investissant tout ce qu'il a gagné avec Naissance d'une nation. Ce film est sans doute le plus personnel de Griffith. « Dans Intolérance, Griffith avait tout fait : dirigé les foules et les acteurs (avec un état-major où figuraient W.S. Van Dyke, Tod Browning, Erich von Stroheim), supervisé les décors, les costumes, la photographie, la musique, assuré le montage, écrit enfin un scénario qui fut surtout un schéma ; le film ne comporta pas de découpage préalable et il fut en partie improvisé sur le terrain. » Griffith, qui a éprouvé sa technique des « actions parallèles » dans plusieurs dizaines de films d’une à trois bobines, pense que l’on peut traiter les histoires parallèles comme on traite les actions parallèles, en les alternant, tout simplement. Son film est composé de quatre récits qui ne se déroulent ni dans le même lieu, ni à la même époque, et dont bien évidemment aucun des personnages n'a de lien avec les personnages des autres récits :


5 siècles avant notre ère, la destruction de Babylone par les Perses.
33 ans après notre ère, Jésus est crucifié en Palestine.
Au XVI siècle de notre ère, la reine Catherine de Médicis provoque le massacre des protestants parisiens lors de la Saint-Barthélemy.
Au XX siècle de notre ère, aux États-Unis, un jeune voyou est condamné à mort pour un crime qu’il n’a pas commis. « Cet épisode fut par sa longueur et sa perfection le principal de l'œuvre ; son style simple et très réaliste est original et puissant. Cette partie avait été entreprise avant toutes les autres, en 1914, immédiatement après les prises de vues de Naissance d'une nation. »
Après la sortie catastrophique d’Intolérance, Griffith prendra conscience qu’il s’est trompé dès la conception du film. Il tentera de ressortir les deux parties les plus réussies et les plus complètes, la destruction de Babylone et l’histoire moderne du faux coupable (sous-titrée La Mère et la Loi), en films indépendants qui atteindront ainsi un public qui les avait dédaignées lorsqu’elles étaient artificiellement mêlées. Mais il était trop tard pour bénéficier de l’énorme battage publicitaire qui avait été organisé autour de ce tournage peu ordinaire.
« Dans Intolérance, en essayant de faire alterner quatre histoires totalement étrangères les unes aux autres, sans communication entre elles ni dans l’espace ni dans le temps, Griffith les fait imploser, et leur rassemblement artificiel par la seule thématique de l’intolérance échoue à créer une unité de récit… Elles finissent par jouer l’une contre l’autre et leurs suspenses s’épuisent à force d’être coupés par les occurrences des autres histoires. »



Il est évident d’autre part que le thème de l’intolérance n’est absolument pas le point commun des quatre récits.
« La prise de Babylone par Cyrus II est un acte de guerre, une simple conquête et non pas le fruit d’une quelconque intolérance… Quant à la condamnation à mort du jeune voyou innocent, le fanatisme du club des puritaines au début de l’histoire ne fait pas oublier que c’est avant tout le récit d’une erreur judiciaire, basée sur une preuve accablante, et non pas le fait de l’intolérance de la justice, à preuve l’intervention quasi miraculeuse du gouverneur qui annule in extremis l’exécution. »


Quant aux deux autres récits, ils sont à tel point restés à l’état d’ébauche qu’à la fin du film Griffith en arrive à les oublier. « La Passion ne tient guère plus de place qu'un chemin de croix aux murs d'une cathédrale. » Rappelons quand même que la condamnation à mort de Jésus est un acte politique, le prophète demandait à ses disciples de refuser l’adoration des bustes représentant les empereurs romains, ce qui constituait un signe de désobéissance aux occupants. Le massacre de la Saint-Barthélemy était autant la volonté de supprimer la force politique que représentaient les protestants, majoritaires dans certaines régions sensibles du royaume, que d’affirmer que le roi devait sa couronne à son sacre selon les rites catholiques, des rites dont le caractère sacré n’était pas reconnu par les protestants qui pouvaient éventuellement exiger l’émergence d’une autre dynastie. L’intolérance ne pouvait en aucun cas constituer un ciment liant les quatre récits.
En 1938, le cinéaste soviétique Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein avait analysé l'erreur de Griffith et en avait tiré une leçon politique marxiste-léniniste, en soutenant que Griffith n'étant pas armé du matérialisme historique des cinéastes soviétiques, l'Américain ne pouvait que fauter sur le plan idéologique :
« L’échec d’Intolérance dans son manque d’homogénéité tient à tout autre chose : les quatre épisodes choisis par Griffith étaient réellement incompatibles… Est-il possible qu’un minuscule trait commun – le signe extérieur général de l’Intolérance, avec une majuscule – pris de manière métaphysique et non sémantique, soit capable d’unir dans la conscience (du public) des phénomènes si scandaleusement inconciliables d’un point de vue historique que le fanatisme religieux de la nuit de la Saint-Barthélemy et la lutte des grévistes dans un grand pays capitaliste ! Les pages sanglantes de la lutte pour l’hégémonie en Asie et le processus complexe de la lutte du peuple juif contre le colonialisme et l’assujettissement à la métropole romaine ? »



Griffith, qui avait investi toute sa fortune dans Intolérance, mit un point d’honneur à honorer toutes les dettes du film.


Fin de vie difficile

Griffith réalise encore d’autres œuvres, dont Le Lys brisé (1919), À travers l'orage (1920) ou la Rue des rêves (1921). En 1918, il co-écrit, sous le pseudonyme de Granville Warwick, le scénario du film Bas les masques ! (The Hun Within) de Chester Withey, dont il supervise également la réalisation. En 1919, il s'installe à Mamaroneck (État de New York), où il fait construire ses propres studios.

Mais il connaît une fin de carrière difficile, marquée par l'insuccès financier, une perte d’indépendance artistique et des problèmes d’alcoolisme. Dédaigné par la majorité des producteurs, depuis son échec d'Intolérance, inspirant la méfiance à cause d'une certaine mégalomanie, il voit sa carrière décliner rapidement dans la deuxième partie des années 1920 et se terminer en 1931 avec le tournage de "The Struggle". Il décède des suites d'une hémorragie cérébrale au Temple Hospital d'Hollywood le 23 juillet 1948, pratiquement dans l'indigence ne vivant que par des dons de ses admirateurs.

Il est enterré au cimetière de l'église méthodiste du Mont Tabor à Crestwood dans le comté d'Oldham (Kentucky).

Best films

San Francisco (1936)
(Director)

Usually with

Mack Sennett
Mack Sennett
(126 films)
Robert Harron
Robert Harron
(110 films)
Kate Bruce
Kate Bruce
(103 films)
Linda Arvidson
Linda Arvidson
(89 films)
Source : Wikidata

Filmography of D. W. Griffith (342 films)

Display filmography as detailed form
YearNameJobRoles
1951Footlight VarietiesDirector, Writer
1940One Million B.C.Director
1936San FranciscoActor, Director, Second Assistant DirectorOrchestra Conductor (uncredited)
1931The StruggleDirector, , Producer, Original Music Composer
1930Abraham LincolnDirector, Producer
1929Lady of the PavementsDirector
1928The Battle of the SexesDirector, Producer
1928Drums of LoveDirector
1927The King of KingsAssistant Director
1926The Sorrows of SatanDirector, Producer
1925Sally of the SawdustDirector, Producer
1925That Royle GirlDirector
1924AmericaDirector, Producer
1924Isn't Life WonderfulDirector, Writer, Producer
1923The White RoseDirector, Writer, Producer
1922One Exciting NightDirector, Story, Producer
1921Orphans of the StormDirector, Scriptwriter, Producer
1921Dream StreetDirector, Writer, Producer
1920Remodeling Her HusbandDirector
1920Way Down EastDirector, Writer, Producer
1920The Idol DancerDirector
1920The Love FlowerDirector, Writer, Producer
1919True Heart SusieDirector, Producer
1919Broken BlossomsDirector, Writer, Producer
1919The Greatest QuestionDirector, Producer
1919A Romance of Happy ValleyDirector, Story, Producer
1919The Girl Who Stayed at HomeDirector, Writer, Producer
1919Scarlet DaysDirector, Producer
1918Hearts of the WorldActor, Director, Writer, Producer
1918The Great LoveDirector, Writer, Producer
1918The Greatest Thing in LifeDirector, Writer, Producer
1918Lillian Gish in a Liberty Loan AppealDirector, Writer, Producer
1918The Hun WithinWriter
1917Nina, the Flower GirlProducer
1916An Innocent MagdaleneStory
1916The Flying TorpedoScriptwriter
1916Intolerance: Love's Struggle Throughout the AgesDirector, Scenario Writer, Producer, Editor, Production Design, Costume Design, Music, Presenter
1916MacbethProducer
1916American AristocracyProducer
1916Daphne and the PirateWriter
1916Diane of the FolliesWriter
1916Fifty-FiftyProducer
1916Hoodoo AnnWriter, Producer
1916The Mystery of the Leaping FishScriptwriter
1916Reggie Mixes InProducer
1916The Wood NymphStory, Producer
1916Sunshine DadProducer
1916Betty of GreystoneStory
1916The Half-BreedProducer
1916The Social SecretaryProducer
1916The Half-BreedProducer
1915The Birth of a NationActor, Director, Writer, Producer, Editor, Original Music Composer, PresenterHimself (1931 reissue version)
1915Double TroubleProduction Supervisor
1915Enoch ArdenActor, WriterMr. Ray
1915The LambStory
1915The Lily and the RoseWriter, Producer
1915Martyrs of the AlamoProducer
1915GhostsProducer
1915Old HeidelbergSupervising Producer
1914The Avenging ConscienceDirector, Writer, Producer
1914Home, Sweet HomeDirector, Writer
1914The Battle of the SexesDirector
1914Brute ForceDirector
1914The EscapeDirector
1914The Floor AboveProducer
1914Judith of BethuliaDirector, Scriptwriter
1914The Life of General VillaSupervising Producer
1914Men and WomenDirector
1913The Telephone Girl and the LadyDirector
1913The Mothering HeartDirector, Producer
1913Three FriendsDirector
1913An Adventure in the Autumn WoodsDirector
1913The Battle at Elderbush GulchDirector, Writer
1913Broken WaysDirector
1913BrothersDirector
1913A Chance DeceptionDirector
1913The Conscience of Hassan BeyDirector
1913Death's MarathonDirector
1913The Enemy's BabyDirector
1913A Girl's StratagemDirector
1913The Hero of Little ItalyDirector
1913The House of DarknessDirector
1913If We Only KnewDirector
1913Just GoldDirector, Writer
1913The Lady and the MouseDirector, Writer
1913The Left-Handed ManDirector
1913Love in an Apartment HotelDirector
1913Madonna of the StormDirector
1913A Misappropriated TurkeyDirector
1913The MistakeDirector
1913A Misunderstood BoyDirector
1913Near To EarthDirector
1913Oil and WaterDirector
1913The Ranchero's RevengeDirector
1913The Sheriff's BabyDirector
1913The Sorrowful ShoreDirector
1913The Stolen LoafDirector
1913A Timely InterceptionDirector
1913Two Men of the DesertDirector, Scriptwriter
1913The Unwelcome GuestDirector
1913The WandererDirector, Writer
1913The Mothering HeartDirector, Producer
1913The Mothering HeartDirector, Producer
1913The Mothering HeartDirector, Producer
1913The Perfidy of MaryDirector
1913FateDirector
1912Blind LoveDirector
1912The Burglar’s DilemmaDirector
1912The New York HatDirector
1912An Unseen EnemyDirector
1912BrutalityDirector, Writer
1912A Change of SpiritDirector
1912The Chief's BlanketDirector
1912A Cry for HelpDirector
1912The Eternal MotherDirector, Scriptwriter
1912A Feud in the Kentucky HillsDirector, Writer
1912For His SonDirector
1912FriendsDirector, Writer
1912The Girl and Her TrustDirector
1912The God WithinDirector
1912The Goddess of Sagebrush GulchDirector, Producer
1912Gold and GlitterDirector
1912HeredityDirector
1912In the Aisles of the WildDirector
1912The InformerDirector
1912The Inner CircleDirector
1912The Lesser EvilDirector
1912Life of VillaProducer
1912Man's Lust for GoldDirector
1912The MassacreDirector, Writer
1912The Musketeers of Pig AlleyDirector, Writer
1912My BabyDirector
1912My HeroDirector, Writer
1912The Old BookkeeperDirector
1912One Is Business, the Other CrimeDirector
1912The One She LovedDirector
1912An Outcast Among OutcastsDirector
1912The Painted LadyDirector, Writer
1912The PunishmentDirector
1912A Sister's LoveDirector
1912So Near, Yet So FarDirector
1912The Spirit AwakenedDirector
1912A String of PearlsDirector
1912The SunbeamDirector
1912A Temporary TruceDirector
1912The Transformation of MikeDirector
1912Two Daughters of EveActor, DirectorAt Stage Door
1912Under Burning SkiesDirector
1912A Beast at BayDirector
1912The Female of the SpeciesDirector
1912The Narrow RoadDirector
1911The BattleDirector
1911Teaching Dad to Like HerDirector
1911The Blind Princess and the PoetDirector
1911The Broken CrossDirector
1911A Country CupidDirector
1911A Decree of DestinyDirector
1911Enoch Arden: Part IDirector
1911Fate's TurningDirector
1911Fighting BloodDirector, Producer
1911Heart Beats of Long AgoDirector
1911Her AwakeningDirector
1911His DaughterDirector
1911His TrustDirector
1911His Trust FulfilledDirector
1911How She TriumphedDirector
1911The Indian BrothersDirector
1911The Italian BarberDirector
1911The Last Drop of WaterDirector, Executive producer
1911The Lily of the TenementsDirector
1911The Lonedale OperatorDirector, Producer
1911The Long RoadDirector
1911Love in the HillsDirector
1911The Making of a ManDirector
1911The Miser's HeartDirector
1911The New DressDirector
1911Out from the ShadowDirector
1911The Primal CallDirector
1911The Smile of a ChildDirector
1911The Spanish GypsyDirector
1911The Stuff Heroes Are Made OfDirector
1911Swords and HeartsDirector
1911Through Darkening ValesDirector
1911The Two PathsDirector
1911The Voice of the ChildDirector
1911Was He a Coward?Director
1911What Shall We Do with Our Old?Director
1911The White Rose of the WildsDirector
1911A Woman ScornedDirector
1911Her SacrificeDirector
1911A Decree of DestinyDirector
1911The Adventures of BillyActor, DirectorOn Bench
1910Bill Sharkey's Last GameDirector
1910All on Account of the MilkProducer
1910An Arcadian MaidDirector
1910The Englishman and the GirlDirector, Scriptwriter
1910A Flash of LightDirector
1910The FugitiveDirector
1910The House with Closed ShuttersDirector
1910In Old CaliforniaDirector
1910In the Border StatesDirector
1910The Oath and the ManDirector
1910RamonaDirector, Writer
1910The Rocky RoadDirector, Scriptwriter
1910A Romance of the Western HillsDirector
1910The Two BrothersDirector
1910The Unchanging SeaDirector, Scriptwriter
1910What the Daisy SaidDirector
1910The Thread of DestinyDirector, Story
1910FaithfulDirector
1910Rose o' Salem TownDirector
1910Winning Back His LoveDirector
1910As It Is in LifeDirector
1910The Woman from Mellon'sDirector
1909At the AltarActor, Director, Writer
1909Choosing a HusbandDirector, Scriptwriter
1909A Corner in WheatDirector, Writer, Producer
1909The Country DoctorDirector, Writer
1909The Curtain PoleDirector, Writer
1909The Day AfterDirector, Producer
1909The Death Disc: A Story of the Cromwellian PeriodDirector
1909A Drunkard's ReformationDirector, Writer
1909Fools of FateDirector
1909The Golden LouisDirector, Writer
19091776, or The Hessian RenegadesActor, Director, Writer
1909In Little ItalyDirector
1909Lady Helen's EscapadeDirector
1909The Lonely VillaDirector
1909The Redman's ViewDirector, Producer
1909ResurrectionDirector
1909The Sealed RoomDirector
1909Those Awful HatsDirector, Writer
1909To Save Her SoulDirector, Writer
1909A Trap for Santa ClausDirector
1909Nursing a ViperDirector, Writer
1909Mrs. Jones EntertainsDirector, Scriptwriter
1909The Brahma DiamondDirector, Writer
1909The Road to the HeartDirector, Writer
1909ConfidenceDirector, Writer
1909The Criminal HypnotistDirector, Writer
1909Schneider’s Anti-Noise CrusadeDirector, Writer
1909The DeceptionDirector
1909The Prussian SpyDirector, Writer
1909The Fascinating Mrs. FrancisDirector, Writer
1909The Girls and DaddyActor, Director, WriterAt Black & Tan Ball
1909The Hindoo DaggerDirector, Writer
1909His Ward's LoveDirector, Writer
1909His Wife's MotherDirector, Writer
1909The Honor of ThievesDirector, Writer
1909Jones and His New NeighborsDirector, Writer
1909The Joneses Have Amateur TheatricalsDirector, Writer
1909Love Finds a WayDirector, Writer
1909The Lure of the GownDirector, Writer
1909The Medicine BottleDirector, Writer
1909Mr. Jones Has a Card PartyDirector, Writer
1909The Roue’s HeartDirector, Writer
1909The SacrificeDirector, Writer
1909Those Boys!Director, Writer
1909Tragic LoveDirector, Writer
1909Trying to Get ArrestedDirector, Scriptwriter
1909Un dormeur encombrantDirector, Scriptwriter
1909Edgar Allan PoeDirector, Scriptwriter
1909The Winning CoatDirector, Writer
1909The Wooden LegDirector, Writer
1909The Maniac CookDirector, Writer
1909The Salvation Army LassDirector, Scriptwriter
1909A Burglar’s MistakeDirector, Writer
1909A Fair ExchangeDirector
1909Fool's RevengeDirector, Writer
1909A Rude HostessDirector, Writer
1909A Rural ElopementDirector, Writer
1909A Wreath in TimeDirector, Writer
1909The Voice of the ViolinDirector, Writer
1909The Politician's Love StoryActor, Director, WriterMan - First Couple
1909And a Little Child Shall Lead ThemDirector, Writer
1909The Cord of LifeDirector, Writer
1909I Did ItDirector, Scriptwriter
1909One Touch of NatureDirector
1909Pippa PassesDirector, Scriptwriter
1909The Welcome BurglarDirector, Writer
1909The Gibson GoddessDirector, Scriptwriter
1909Lucky JimDirector
1909The Cricket on the HearthDirector
1909The Mended LuteDirector
1909The Little DarlingDirector, Writer
1909The RenunciationDirector, Scriptwriter
1909Getting EvenDirector, Writer
1909Her First BiscuitsDirector, Scriptwriter
1909In Old KentuckyDirector
1909Two MemoriesDirector, Writer
1909His Lost LoveDirector, Writer
1908Betrayed by a HandprintDirector, Scriptwriter
1908The Adventures of DollieDirector
1908After Many YearsDirector
1908Balked at the AltarActor, Director, Writer
1908The Black ViperActor, Director, ScriptwriterRescuer
1908Deceived Slumming PartyActor, DirectorReginald O.C. Wittington
1908The Fight for FreedomDirector
1908Money MadDirector, Writer
1908The Red Man and the ChildDirector, Writer
1908Rescued from an Eagle's NestActorFather
1908Romance of a JewessDirector, Scriptwriter
1908The Taming of the ShrewDirector, Writer
1908The Tavern Keeper’s DaughterDirector, Scriptwriter
1908The Stolen JewelsActor, Director, WriterCrowd Member at Exchange
1908Concealing a BurglarDirector, Scriptwriter
1908The Song of the ShirtDirector, Scriptwriter
1908A Woman's WayDirector, Writer
1908The Christmas BurglarsDirector, Writer
1908The Clubman and the TrampDirector, Scriptwriter
1908The Heart of O YamaActor, Director, ScriptwriterFootman
1908The Zulu's HeartDirector, Writer
1908The DevilActor, Director, Scriptwriter
1908The Fatal HourActor, Director, ScriptwriterPoliceman
1908Father Gets in the GameDirector, Scriptwriter
1908The Planter's WifeDirector, Writer
1908For a Wife's HonorDirector, Scriptwriter
1908The Test of FriendshipDirector, Scriptwriter
1908The Greaser's GauntletDirector, Writer
1908Ingomar, the BarbarianActor, Director, Scriptwriter
1908The IngrateDirector, Writer
1908The Red GirlActor, Director, ScriptwriterMan on Footpath
1908Mr. Jones at the BallDirector, Writer
1908The ReckoningDirector, Scriptwriter
1908A Calamitous ElopementActor, Director, ScriptwriterPoliceman
1908Behind the Scenes: Where All Is Not Gold That GlittersDirector, Scriptwriter
1908The Vaquero's VowDirector, Scriptwriter
1908Where the Breakers RoarDirector, Scriptwriter
1908The Call of the WildDirector, Writer
1908The Girl and the OutlawDirector, Scriptwriter
1908The GuerrillaDirector, Scriptwriter
1908The Pirate's GoldDirector, Scriptwriter
1908For Love of GoldDirector, Scriptwriter
1908A Smoked HusbandDirector, Scriptwriter
1908An Awful MomentDirector, Writer
1908The Bandit’s Waterloo (The Outwitting of an Andalusian Brigand by a Pretty Senora)Director, Writer
1908The Feud and the TurkeyDirector, Scriptwriter
1908The Helping HandDirector, Writer
1908The Man and the WomanDirector, Scriptwriter, Producer
1908The Valet's WifeDirector, Scriptwriter
1908Cupid’s PranksActor
1908Monday Morning in a Coney Island Police CourtDirector, Scriptwriter