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Leo McCarey is a Actor, Director, Scriptwriter, Supervising Producer, Co-Director and Songs American born on 3 october 1896 at Los Angeles (USA)

Leo McCarey

Leo McCarey
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Birth name Thomas Leo McCarey
Nationality USA
Birth 3 october 1896 at Los Angeles (USA)
Death 5 july 1969 (at 72 years) at Santa Monica (USA)
Awards Academy Award for Best Director

Thomas Leo McCarey (October 3, 1898 – July 5, 1969) was a three-time Academy Award winning American film director, screenwriter and producer. He was involved in nearly 200 movies, including Duck Soup, The Awful Truth, Love Affair, and Going My Way.

While focusing mainly on screwball comedies during the 1930s, McCarey turned towards producing more socially aware and conservative movies during the 1940s, ultimately finding success and acclaim in both genres. McCarey was one of the most popular and successful comedy directors of the pre-World War II era.

Biography

Vie personnelle
McCarey est né Thomas Leo McCarey à Los Angeles. Il est le fils aîné de Thomas McCarey, manageur de boxeurs, et de Leona Mistrot McCarey, fille de parents français. Il reçoit une éducation catholique et sportive, faisant ses études primaires à la St. Joseph’s Catholic school puis à la Los Angeles High School. Il est le frère du réalisateur Ray McCarey. Il se marie en 1920 avec Stella Martin (1894-1987), ils eurent un seul enfant. Sur la fin de sa vie, il souffrit d'emphysème avant de mourir à Santa Monica.


Carrière
Ses débuts à Hollywood

À la suite d'études de droit à l'University of Southern California Law School, Leo McCarey s'essaye dans un premier temps à diverses activités.

Il écrit des chansons comme When the Eagle Flaps His Wings and Calls on the Kaiser, qu'il vend en 1918, mais il ne parvient pas à gagner assez d'argent pour vivre de la musique, ce qui constituera d'ailleurs une de ses plus grandes frustrations à la fin de sa vie. Il tente un début de carrière dans la boxe. Une nouvelle source de revenus apparaît lorsque, à la suite d'un accident d'ascenseur, il récupère 5 000 $ en dommages et intérêts, qu'il investit dans une mine de cuivre ; mais celle-ci fit faillite. Il essaye également, mettant en pratique ses études de droits, de devenir avocat. Il perd la plupart de ses procès car il n'a pas envie de défendre des coupables.

Mais il devient rapidement à Hollywood, dans les studios de l'Universal, l'assistant de Tod Browning (1918-1923), introduit par son ami David Butler, qui l'embauche comme « script girl », pour The Virgin of Stamboul (1920). Dès 1921, sous le giron d'Universal Studios, il réalise son premier long métrage, la comédie satirique Society Secrets.


Laurel et Hardy
De 1923 à 1929 il travaille pour le producteur Hal Roach, dirigeant ou supervisant un grand nombre de courts métrages comiques, parmi lesquels ceux de Laurel et Hardy. Il définit le rôle de « superviseur » en ces termes :



« Cette « supervision »,[…], était à l'époque la fonction du responsable de pratiquement tout dans le film : écrire l'histoire, la découper, réunir les gags, tout coordonner, visionner les rushes, s’occuper du montage, de l'envoi des copies, du second montage quand les réactions à la « preview » n'avaient pas été assez bonnes, et même, de temps en temps, tourner une seconde fois les scènes… La fonction du superviseur comportait quasi toutes les responsabilités »



La qualité de son travail le fait même nommer vice-président et superviseur des productions comiques du studio en 1926. Le nombre exact de ses films est très controversé, ainsi que le rôle précis joué par McCarey, qui aurait eu l'idée de faire de Laurel et Hardy un « tandem comique ». Il explique en effet que le superviseur n'avait que rarement son nom dans les crédits, et estime le nombre de Laurel et Hardy qu'il « fit » à une centaine. Il affirme cependant qu'il a eu l'idée de réunir Laurel et Hardy :



« Pour en revenir à Laurel et Hardy, il faut que je vous dise que c'est moi qui ai eu l'idée de les faire jouer ensemble : Laurel travaillait pour moi comme gagman, et Hardy n'était qu'un figurant ordinaire […] Je fis appeler Hardy et lui dis que j'avais pour lui un projet qui lui rapporterait dix dollars par jour pour six jours par semaine, et il s'écria : « Oh ! Monsieur, c'est une nouvelle merveilleuse… soixante dollars par semaine ! Je n'arrive pas à y croire ! ». Laurel, lui, touchait cent dollars. »



Ce qui ne fait pas de doute, c'est que, d'une part, les meilleurs films de Laurel et Hardy sont précisément réalisés en 1928-1929 sous la supervision de McCarey, et que, d'autre part, cette période constitue pour lui un apprentissage unique du gag et du tempo comique. Citons Liberty, Wrong Again, La Bataille du siècle, et, dirigé par James W. Horne mais supervisé par McCarey, Œil pour œil (1929), où ils vendent des arbres de Noël et détruisent avec une détermination méthodique la maison de James Finlayson, qui lui-même détruit leur véhicule, tandis que l'agent de police Tiny Sanford note tout sur un calepin, sans intervenir. Il affirme cependant en avoir dirigé un en entier : Putting Pants On Philip :



« Celui-là, je l'ai réalisé entièrement : c'est mon enfant. Je l'ai fait du début à la fin sans aucune aide extérieure. Car personne ne voulait le faire, celui-là ! Bien qu'étant le producteur, le boss en somme, j'ai tenu à le réaliser […] Bref, l'idée de ce film ne plaisait à personne au départ, et j'en fus si furieux que je fermai mon bureau pour aller moi-même sur le plateau avec Laurel et Hardy […] ainsi j'ai écrit et réalisé ce film à peu près en six jours. Je suis content que vous l'aimiez : c'est un de mes favoris »



Il porte une estime toute particulière à Stanley Laurel, qu'il considérait comme intelligent et doué, tandis qu'il considère Oliver Hardy comme bien moins créatif et intelligent, le considérant presque comme un enfant (il le surnommait « Babe » Hardy).
En 1929, confiant en ses capacités, et décidé à entreprendre des travaux plus personnels, il quitte les Hal Roach Studios, triste de devoir se séparer du duo comique. Selon lui, cette association lui apporta beaucoup, il la juge irremplaçable, appréciant notamment la rapidité à laquelle les courts métrages étaient filmés :



« C'était une époque vraiment merveilleuse : toutes les deux ou trois semaines, nous devions avoir achevé l'un de ces courts métrages, et, à mesure que la qualité s'améliorait, on nous accordait plus de temps, plus d'argent aussi! »



Il pense que c'est grâce au succès de ces films qu'il put par la suite devenir un réalisateur de longs métrages. Il déclare finalement, parlant du duo comique : « leur comique ne peut pas vieillir, il n'est pas atteint par le temps ».


Les premiers longs-métrages

De 1929 à 1931, McCarey réalise six longs métrages, dont la fameuse comédie Part-Time Wife (1930), l'histoire d'une femme passionnée de golf à tel point que son mari se voit forcé de le pratiquer pour sauver son mariage. Part-Time Wife fut en quelque sorte son premier succès, il lui permit en effet de doubler son salaire et de contribuer à la renommée du réalisateur. De plus, selon McCarey, Part-Time Wife annonce certaines scènes de Cette sacrée vérité, film qui lui vaudra son oscar : « Bien qu'ils n'aient pas été tournés de la même façon, il y a dans Cette sacrée vérité deux ou trois scènes qui étaient la paraphrase de scènes identiques de Part-Time Wife. Mais je n'avais pas alors autant d'expérience, et ces scènes sont, je crois, meilleures dans leur « remake » ».

Son premier long-métrage est L'étudiant (The Sophomore (terme désignant un élève en seconde année de collège), 1929), dont Leo McCarey écrit une grande partie du scénario. Un détail amusant de ce tournage est que le producteur du film était Joseph Patrick Kennedy, père de John Fitzgerald Kennedy.


Il ne garde pas un très bon souvenir de son deuxième long métrage, Rythmes Rouges (Red Hot Rhythm, 1929) :
« Mon film suivant : Red Hot Rhythm, était aussi une comédie, mais très mauvaise. C'est l'un des plus mauvais films que j'aie faits. Je ne veux pas chercher d'alibi, mais le tournage coïncidait avec une grève du syndicat des acteurs, et on ne pouvait pas utiliser les gens qui n'étaient pas sous contrat avec le studio. C'était un petit studio : nous n'avions donc personne. L'acteur qui tenait le rôle principal était supposé être un chanteur et compositeur, et il n'avait pas de voix. En ce temps-là nous n'utilisions pas encore le doublage. Quand il parlait, on croyait que ce pauvre homme avait une grenouille dans la gorge : et voilà qui était notre chanteur ! Ce n'est là qu'un des inconvénients que j'ai affrontés pednant le tournage de ce film. »



Il en est de même pour Wild Company, qu'il n’apprécie pas.

Pour Let's go native (1930), McCarey, produit par Ernst Lubitsch, avec qui il devient ami, et fait tourner les vedettes de la Paramount, comme Jeanette MacDonald, Kay Francis, ou Jack Oakie, ainsi le tournage fut plus agréable.

Mais l'on s'accorde à dater le véritable début de sa carrière en 1932, avec Kid d'Espagne, dont il écrit le scénario original pour le comique Eddie Cantor et dont la chorégraphie est due à Busby Berkeley. En effet, selon McCarey, « Dans Kid d'Espagne, il y a la plus extraordinaire corrida qu'on ait jamais filmée. Et ce n'est pas seulement mon opinion, mais celle des critiques », bien que le tournage de cette scène fut chaotique : « Pendant cinq jours nous avons essayé de filmer cette séquence : et nous avons eu de multiples ennuis. Quand nous voulions que le taureau charge, il ne voulait pas bouger. Et quand les caméras ne fonctionnaient pas, il tâchait de nous tuer tous. », et le cascadeur finit même par se blesser.


Les Marx Brothers
Le succès de Le Roi de l'arène vaut à McCarey un contrat avec la Paramount et une offre des Marx Brothers qu'il dirige dans La Soupe au canard (1933), titre repris d'un court métrage de Laurel et Hardy. Leo McCarey explique qu'il ne voulait pas tourner le film, à l'inverse des Marx Brothers, qui « voulaient absolument que je les dirige dans un film », mais qu'à la suite d'histoires complexes de contrats rompus et renouvelés, il y fut obligé. Satire antimilitariste mettant en scène une guerre d'opérette entre deux états imaginaires, Soupe au canard constitue, en même temps, dans l'œuvre des Marx Brothers, un sommet d'humour. Leo McCarey n'en garde cependant pas un très bon souvenir : tout d'abord, il décrit le tournage comme une grande folie :
« La chose la plus surprenante de ce film, ce fut que je réussisse à ne pas devenir fou. [...] Il était presque impossible de les réunir tous les quatre à la fois. Il en manquait toujours un ! Oui, ils étaient les quatre personnes les plus cinglées que j'aie jamais rencontrées. »


Il garde finalement un avis plutôt négatif sur le film.
Collaboration avec d'autres comiques
McCarey continue à mettre son talent au service de comiques dont les personnages sont déjà constitués, ce qui limite évidemment ses possibilités d'expression : 'Six of a kind (1934) est construit autour de W. C. Fields, George Burns et Gracie Allen ; Ce n'est pas un péché (1934) autour de Mae West ; Soupe au lait (1936), autour de Harold Lloyd. De ces films, à certains égards personnels, McCarey ne gardera pas le meilleur souvenir, cependant, il « sauve » Ce n'est pas un péché, qui lui permit de rencontrer et de travailler avec Duke Ellington, ce qui l'émut particulièrement. Il faut également préciser qu'il garda un particulièrement mauvais souvenir avec Soupe au lait, film qu'il n'aime pas beaucoup : « Pour moi, la fortune fut moins favorable, car je bus le lait d'une vache contaminée et on dut m'emmener en ambulance dors du studio tant j'avais de fièvre. [...] Je suis presque mort cette fois là. »


Vers la célébrité
C'est pendant les dix années suivantes qu'il réalise l'essentiel de son œuvre, les films qu'il réalise correspondent exactement à ses ambitions et font brièvement de lui (en compagnie de son ami Frank Capra), l'un des tout premiers metteurs en scène d'Hollywood : L'Extravagant Mr Ruggles (1935) est, à l'instar des œuvres engagées de Capra, une comédie loufoque qui comporte un message. Le valet de chambre européen (admirablement interprété par Charles Laughton) découvre, au contact de l'Ouest américain, les valeurs démocratiques, au point de donner une leçon à ses nouveaux compatriotes en leur récitant le discours de Abraham Lincoln à Gettysburg, que pour leur part ils ont oublié.

Dans le registre grave, Place aux jeunes (1937), adaptation de la nouvelle de Josephine Lawrence The Years Are So Long montre l'agonie d'un vieux couple contraint à la séparation par l’égoïsme de ses enfants ; McCarey pratique là un art consommé de la litote, qui rend l'émotion d'autant plus vive qu'il n'en est apparemment jamais fait appel. C'est un conte de fées à l'envers, et l'envers même de la screwball comedy, que vivent Victor Moore et Beulah Bondi, contraints de quitter la piste de danse non pas à minuit, mais dès neuf heures du soir. Les studios Paramount hésitèrent à produire ce film, ce qui obligea McCarey à embaucher d'anciens acteurs pour faire le film qu'il considère comme son plus personnel, malheureusement, le film fut un échec financier, et cet échec causa le renvoi de McCarey des Studios Paramount. Cet échec fut un choc pour McCarney, si bien que lorsqu'il reçut son premier Oscar, il expliqua à tout le monde qu'il l'avait reçu pour le mauvais film.

McCarey embauché par Harry Cohn à la Columbia, collabore à nouveau avec Viña Delmar (scénariste de Place aux jeunes) sur Cette sacrée vérité (1937), comédie loufoque qui lui vaudra un Oscar du meilleur réalisateur bien caractéristique de sa manière par son esprit nettement égrillard qu'on retrouvera dans Ce bon vieux Sam (1948) et dans La Brune brûlante, et aussi dans Mon épouse favorite (1940), que McCarey (victime d'un accident de voiture qui faillit le tuer et le laissa en chaise roulante) se contente de « superviser » et que signe Garson Kanin. Il garde du bref tournage de Cette sacrée vérité un très bon souvenir.


Les deux versions de Elle et lui

En 1939, c'est Elle et lui, comédie dramatique et sentimentale qu’interprètent avec une grande pudeur Charles Boyer et Irene Dunne ; en 1957, McCarey en réalise un remake avec Cary Grant et Deborah Kerr, Elle et lui, qui, placé hors du contexte des années 1930, acquiert une sorte de qualité provocatrice, réaffirmant, à contre-courant des modes et des idées reçues, la beauté anachronique d'un certain cinéma tour à tour tendre, grave et comique.

Paul Vecchiali pense que « McCarey a plutôt été tenté par une « revisitation » de l’histoire en lui donnant un aspect presque irréel, voire fantastique. », et compare ensuite les deux versions de Elle et Lui aux deux versions de L'Homme qui en savait trop de Alfred Hitchcock (1934 et 1956) dans le renouvellement des idées et son traitement.

Cependant, selon Leo McCarey, le deuxième film est un « véritable remake » du premier, et explique que « Comme au moins deux générations de jeunes n'avaient pu voir cette première version, j'ai eu le sentiment que je devais de nouveau la raconter pour eux ». Selon lui, la seule différence entre les deux versions est la présence de Cary Grant dans le second, qui fait ressortir l'aspect comique de chaque situation. Quant à son avis sur le film, il déclare que « je préfère la première version pour sa beauté, et la seconde parce que, financièrement, elle a été un beaucoup plus grand succès ».

Le remake d'Elle et Lui soulignait, dans son titre même (An Affair to Remember en version originale), son propre anachronisme, son désir de retour en arrière, mais surtout de se surpasser, de « vérifier » si son talent est toujours intact. Il en va de même, en un sens, de La Brune brûlante (1958), comédie explosivement « moderne » qui renoue néanmoins avec les thèmes loufoques des années 1930 et notamment avec le motif de l'adultère toujours sur le point d'être consommé.


Un cinéaste engagé, et astucieux
Entretemps, McCarey a signé plusieurs films que pour différentes raisons on peut qualifier d'engagés : Lune de miel mouvementée (1942, que McCarey déteste, et dont il dit n'avoir pas même tourné le plan final) marchant sur les brisées de Ernst Lubitsch et de To Be or Not to Be, ridiculise les nazis ; La Route semée d'étoiles (1944), qui remporta quatre Oscars, et Les Cloches de Sainte-Marie (1945), le plus grand succès de la RKO révèlent les talents de Bing Crosby, tout en manifestant une sorte de folklore irlandais d'Amérique, où le catholicisme fait bon ménage avec le goût du sport et une santé sexuelle sans complexes.

Après les deux grands succès que furent La Route semée d'étoiles et Les Cloches de Sainte-Marie, son film suivant, Ce bon vieux Sam, fut considéré comme un échec. Selon McCarey, si le film fut un succès moindre, c'est parce que le scénariste Sinclair Lewis n'accepta pas de travailler avec lui, parce qu'il pensait qu'« un homme qui essaierait de mener de nos jours une vie d'apôtre serait un idiot, et qu'on le considérerait comme tel », l'obligeant à développer seul son personnage. Il finit par admettre son erreur à propos de son idée de départ.


Ensuite, pour son film suivant, La brune brûlante, il explique sans modestie particulière que :
« Franchement, ne préférez vous pas la première moitié du film à la seconde ? Non ? Vous aimez tout ? Je ne comprends pas pourquoi.. En fait, j'ai écrit complètement l'histoire : l'auteur du livre était furieux contre moi parce que j'e n'avais conservé de son texte que les noms des personnages : tout le reste est de moi. Je trouve la fin, que j'ai écrite aussi, très drôle... »


, cependant le film n'eut pas énormément de succès, probablement à cause du manque de publicité comme l'explique le cinéaste.
À la suite du succès de son film, McCarey créa les Rainbow Productions, qu'il vendit par la suite aux studios Paramount. C'est la même idéologie, mais poussé jusqu'à son terme logique, voire jusqu'à l'absurde, qui s'exprime dans My Son John (1952), œuvre qu'on peut qualifier de maccartiste et qui oppose aux vertus réactionnaires d'une mère américaine chrétienne patriotique et démocratique les « états d'âmes » de son fils (joué par Robert Walker), intellectuel perverti par le communisme, finalement repenti mais abattu par ses complices. Lors du tournage du film, un événement terrible se produit : Robert Walker mourut, ce qui entraîna des conséquences terribles sur le moral de l'équipe, sans compter que Leo McCarey devait cacher ce problème aux directeurs du studio (sans quoi ils auraient voulu récupérer l'argent du film), cependant il acheva le film : « J'ai dû avoir recours à tous les trucs que j'avais appris dans ce métier pour transformer les quelques scènes que nous avions tournées en un film véritable. Et nous avons réussi à faire ce film, à le finir », alors qu'un problème majeur se posait : à la fin du film, le héros, incarné par Robert Walker, devait mourir, et la scène n'était pas encore tournée, alors McCarey dut faire appel à son ami Hitchcock :
« C'est alors que je me suis souvenu qu'Hitchcock, dans Strangers on a Train, avait filmé une scène où Walker mourait sous un manège. Il était trois heures du matin, et je marchais de long en large dans ma chambre en me disant qu'il fallait attendre que cet endormi d'Hitchcock se réveille. Sept heures : il est encore trop tôt pour tirer Hitch du lit ! Huit heures : toujours trop tôt pour lui - mais si j'attends jusqu'à neuf heures, il sera peut-être parti. Je regarde dans les journaux pour vérifier qu'il ne tourne aucun film. A huit heures et demie, j'ai Hitch au bout du fil et je lui demande : « Est ce que tu as un gros plan de la mort de Walker ? » Il me répond « Je n'en sais rien, mais je peux te retrouver au studio et on se projettera la scène, nous verrons bien ; je sais quels sont tes ennuis : est-ce-que ça suffira pour t'aider ? - Si ça m'aidera ? Mais ça me sauvra la vie ! J'ai l'intention de le faire mourir sous les balles et de lui faire prononcer ces mots : « J'ai fait ma confession », que j'ai sur un disque de lui... » Dans la scène du film d'Hitchcock, le jeune Farley Granger parle avec Walker sous le manège. Je bouillais à la projection : « Mais va-t'en, va-t'en donc ! », heureusement, pendant une seconde, Granger s'éloigne et Walker reste seul, en disant quelques mots. J'ai pris ce plan et j'ai remplacé le texte. Mais comme je ne pouvais me fier à aucun acteur, qui aurait pu révéler aux journaux la mort de Walker, j'ai doublé moi-même ces quelques mots d'une voix à peine audible... »



L'anticommunisme de McCarey se donnera à nouveau libre cours, mais avec moins de talent que dans My Son John, dans son dernier film, Une histoire de Chine, 1962). Il reconnait la mauvaise qualité du film, mais reporte l'erreur sur les autres : « Une histoire de Chine fut aussi un cauchemar. J'avais une très belle histoire, mais, au milieu du tournage, des gens bien plus puissants que moi se mirent à la modifier. J'ai finalement laissé tomber le film, mon assistant s'est occupé des cinq derniers jours du tournage. ».


Bilan
On prétend parfois que l'œuvre de McCarey ne vaut que par quelques « moments » mémorables, qu'il n'est pas un auteur au sens de Capra. Cette opinion demande à être nuancée. Il est vrai que McCarey est inégal, ce qui est d'ailleurs sans doute le lot commun d'un comique fondé sur le gag improvisé. Mais, précisément, son génie comique et son idéologie irlando-américaine sont inextricablement liées, et ensemble définissent son indéniable originalité. Jean Renoir exprima un sentiment partagé de tous lorsqu'il remarqua que « McCarey comprit les gens mieux qu'aucun autre à Hollywood ». Et William R. Meyer rebondit sur ces paroles de Jean Renoir pour expliquer que c'est cette facilité à comprendre les gens qui lui permit de créer « des comédies chaleureuses, pleines d'esprits, parfois loufoques » Si McCarey est aussi peu connu, c'est aussi à cause du fait que la plupart de ses films sont inaccessibles, onze sur trente-trois, ainsi que deux (Ce bon vieux Sam et Lune de miel mouvementée) uniquement dans des versions de piètre qualité.

Best films

The Bells of St. Mary's (1945)
(Director)
Going My Way (1944)
(Director)
The Awful Truth (1937)
(Director)
Love Affair (1939)
(Director)
The Cowboy and the Lady (1938)
(Original Story)

Usually with

Hal Roach
Hal Roach
(78 films)
H. M. Walker
H. M. Walker
(48 films)
Stan Laurel
Stan Laurel
(44 films)
Charley Chase
Charley Chase
(52 films)
Oliver Hardy
Oliver Hardy
(45 films)
Source : Wikidata

Filmography of Leo McCarey (147 films)

Display filmography as list

Actor

Make Way for Tomorrow, 1h31
Directed by Leo McCarey, Ray McCarey
Origin USA
Genres Drama, Romance
Themes Films based on plays
Actors Victor Moore, Beulah Bondi, Fay Bainter, Thomas Mitchell, Porter Hall, Elisabeth Risdon
Roles Passerby / Man in Overcoat / Carpet Sweeper (uncredited)
Rating81% 4.0928654.0928654.0928654.0928654.092865
Barkley "Bark" (Victor Moore) and Lucy Cooper (Beulah Bondi) are an elderly couple who lose their home to foreclosure, as Barkley has been unable to find employment because of his age. They summon four of their five children—the fifth lives thousands of miles away in California—to break the news and decide where they will live until they can get back on their feet. Only one of the children, Nell (Minna Gombell), has enough space for both, but she asks for three months to talk her husband into the idea. In the meantime, the temporary solution is for the parents to split up and each live with a different child.

Director

Satan Never Sleeps, 2h5
Directed by Leo McCarey
Origin USA
Genres Drama
Themes Films about religion, Political films
Actors William Holden, Clifton Webb, France Nuyen, Athene Seyler, Martin Benson, Robert Lee
Rating59% 2.996352.996352.996352.996352.99635
In 1949, Catholic priests O'Banion (William Holden) and Bovard (Clifton Webb) are constantly harassed by the Communist People's Party at their remote mission outpost in China. Adding to Father O'Banion's troubles is the mission's cook, Siu Lan (France Nuyen), an attractive Chinese girl who makes no secret of her love for him.
Rally 'Round the Flag, Boys!, 1h46
Directed by Leo McCarey
Origin USA
Genres Comedy, Romance
Actors Paul Newman, Joanne Woodward, Joan Collins, Jack Carson, Tuesday Weld, Dwayne Hickman
Rating58% 2.9477852.9477852.9477852.9477852.947785
In the fictional town of Putnam's Landing, Harry Bannerman (Paul Newman) is slowly going insane because of his wife Grace (Joanne Woodward), who insists on attending every civic committee meeting. When the government selects their town for their new missile base, Grace joins a committee to stop it.
An Affair to Remember, 1h59
Directed by Leo McCarey
Origin USA
Genres Drama, Romantic comedy, Romance
Themes Films about disabilities, Children's films
Actors Cary Grant, Deborah Kerr, Richard Denning, Cathleen Nesbitt, Fortunio Bonanova, Robert Q. Lewis
Rating73% 3.6993353.6993353.6993353.6993353.699335
Nickie Ferrante (Cary Grant), a well-known playboy and dilettante in the arts, meets Terry McKay (Deborah Kerr) aboard the Transatlantic ocean liner SS Constitution en route from Europe to New York. Each is involved with someone else. After a series of chance meetings aboard the ship, they establish a friendship. When Terry joins Nickie on a brief visit to his grandmother when the ship anchors near her home at Villefranche-sur-Mer on the Mediterranean coast, she sees Nickie with new eyes and their feelings blossom into love. During their visit, it is revealed that Nickie has had a talent for painting, but has dropped said trait due to his critical attitude towards his own art. As the ship returns to New York City, they agree to reunite at the top of the Empire State Building in six months' time, if they have succeeded in ending their relationships and starting new careers.
My Son John, 2h2
Directed by Leo McCarey, Ray McCarey
Origin USA
Genres Drama
Actors Helen Hayes, Van Heflin, Dean Jagger, Robert Walker, Minor Watson, Frank McHugh
Rating55% 2.7550552.7550552.7550552.7550552.755055
In uniform, John and Ben Jefferson, strapping blonds who played high school football, attend Sunday Mass with their parents before leaving for army service in Korea. Their older brother, John sends regrets that he can not join their farewell dinner because of his work for the federal government in Washington.
Love Happy
Love Happy (1949)
, 1h25
Directed by Leo McCarey, David Miller
Origin USA
Genres Comedy, Musical theatre
Actors Harpo Marx, Chico Marx, Groucho Marx, Ilona Massey, Vera-Ellen, Marion Hutton
Rating57% 2.8997352.8997352.8997352.8997352.899735
Private detective Sam Grunion (Groucho Marx) has been searching for the extremely valuable Royal Romanoff diamonds for eleven years, and his investigation leads him to a troupe of struggling performers, led by Mike Johnson (Paul Valentine), who are trying to put on a musical revue called Love Happy.
Good Sam
Good Sam (1948)
, 1h54
Directed by Leo McCarey, Ray McCarey
Origin USA
Genres Drama, Comedy, Comedy-drama, Romantic comedy, Romance
Actors Gary Cooper, Ann Sheridan, Ray Collins, Edmund Lowe, Joan Lorring, Clinton Sundberg
Rating62% 3.146663.146663.146663.146663.14666
Sam Clayton is too good for his own good. A sermon by Rev. Daniels persuades him to help others in every way he can, including his wife Lu's good-for-nothing brother, Claude, who's been living with them rent-free for six months, and their neighbors the Butlers, who need a car for a vacation when theirs breaks down.
The Bells of St. Mary's, 2h6
Directed by Leo McCarey
Origin USA
Genres Drama, Comedy, Musical
Themes Films about education, Films about music and musicians, Christmas films, Films about religion, Musical films
Actors Bing Crosby, Ingrid Bergman, Henry Travers, William Gargan, Una O'Connor, Ruth Donnelly
Rating71% 3.59643.59643.59643.59643.5964
The unconventional Father Charles "Chuck" O'Malley (Bing Crosby) is assigned to St. Mary's parish, which includes a run-down inner-city school building on the verge of being condemned. O'Malley is to recommend whether or not the school should be closed and the children sent to another school with modern facilities; but the sisters feel that God will provide for them.
Going My Way, 2h10
Directed by Leo McCarey, Alvin Ganzer
Origin USA
Genres Drama, Comedy, Comedy-drama, Musical
Themes Films about music and musicians, Films about religion, Musical films
Actors Bing Crosby, Barry Fitzgerald, Risë Stevens, Frank McHugh, James Brown, James Brown
Rating69% 3.4976553.4976553.4976553.4976553.497655
The film follows Father Charles “Chuck” O’Malley (Bing Crosby), an incoming priest from East St. Louis whose unconventional style transforms the parish life of St. Dominic’s Church in New York City.
Once Upon a Honeymoon, 1h57
Directed by Leo McCarey, James Anderson
Origin USA
Genres Drama, Comedy, Comedy-drama, Romantic comedy, Romance
Themes Political films
Actors Cary Grant, Ginger Rogers, Walter Slezak, Albert Dekker, Albert Bassermann, Ferike Boros
Rating63% 3.1980153.1980153.1980153.1980153.198015
In the days leading up to World War II, Katie O'Hara (Ginger Rogers), an American burlesque performer masquerading as American socialite "Katherine Butt-Smith", pronounced byüt-smith, is about to marry Austrian Baron Von Luber (Walter Slezak). Foreign correspondent Pat O'Toole (Cary Grant) suspects Von Luber of being a Nazi sympathizer and tries unsuccessfully to get information from Katie by deceit, but is warned off by Von Luber.
Love Affair, 1h28
Directed by Leo McCarey, James Anderson
Origin USA
Genres Drama, Comedy, Melodrama, Romance
Themes Films about disabilities
Actors Irene Dunne, Charles Boyer, Maria Ouspenskaïa, Lee Bowman, Astrid Allwyn, Scotty Beckett
Rating72% 3.6468853.6468853.6468853.6468853.646885
French painter Michel Marnet (Charles Boyer) meets American singer Terry McKay (Irene Dunne) aboard a liner crossing the Atlantic Ocean. They are both already engaged, he to heiress Lois Clarke (Astrid Allwyn), she to Kenneth Bradley (Lee Bowman). They begin to flirt and to eat dinner together on the ship, but his notoriety and popularity on the ship make them conscious that others are watching. Eventually, they decide that they should eat separately and not associate with each other. At a stop at Madeira, they visit Michel's grandmother Janou (Maria Ouspenskaya), who approves of Terry and wants Michel to settle down.
The Awful Truth, 1h31
Directed by Leo McCarey
Origin USA
Genres Drama, Comedy, Romantic comedy, Romance
Themes Films based on plays, Films about marriage
Actors Irene Dunne, Cary Grant, Ralph Bellamy, Alexander D'Arcy, Cecil Cunningham, Molly Lamont
Rating76% 3.8460353.8460353.8460353.8460353.846035
Jerry Warriner (Cary Grant) returns home from a trip, which he falsely says was to Florida, to find that his wife, Lucy (Irene Dunne), is not at home. When she returns in the company of her handsome music teacher, Armand Duvalle (Alexander D'Arcy), Jerry learns that Lucy spent the night in the country with Armand, after his car, they claim, broke down unexpectedly. Lucy then discovers that Jerry did not actually go to Florida, though he went so far as to get an artificial tan and write multiple fake letters home to convince her that he did. Mutual suspicions result in divorce.
Make Way for Tomorrow, 1h31
Directed by Leo McCarey, Ray McCarey
Origin USA
Genres Drama, Romance
Themes Films based on plays
Actors Victor Moore, Beulah Bondi, Fay Bainter, Thomas Mitchell, Porter Hall, Elisabeth Risdon
Rating81% 4.0928654.0928654.0928654.0928654.092865
Barkley "Bark" (Victor Moore) and Lucy Cooper (Beulah Bondi) are an elderly couple who lose their home to foreclosure, as Barkley has been unable to find employment because of his age. They summon four of their five children—the fifth lives thousands of miles away in California—to break the news and decide where they will live until they can get back on their feet. Only one of the children, Nell (Minna Gombell), has enough space for both, but she asks for three months to talk her husband into the idea. In the meantime, the temporary solution is for the parents to split up and each live with a different child.
The Milky Way, 1h29
Directed by Leo McCarey, Norman Z. McLeod
Origin USA
Genres Comedy
Themes Sports films, Martial arts films, Boxing films
Actors Harold Lloyd, Adolphe Menjou, Charles Lane, Verree Teasdale, Anthony Quinn, Helen Mack
Rating64% 3.2471553.2471553.2471553.2471553.247155
Timid milkman Burleigh Sullivan (Lloyd) becomes involved in a brawl which ends up with Speed McFarland, the world middleweight champion being knocked out cold (he never in fact threw a punch; he merely ducked to get out of the way of a punch which brought the champ down).
Ruggles of Red Gap, 1h30
Directed by Leo McCarey
Origin USA
Genres Drama, Comedy, Romance
Themes Films about the labor movement
Actors Charles Laughton, Mary Boland, Charles Ruggles, Lucien Littlefield, Zasu Pitts, Roland Young
Rating75% 3.7931953.7931953.7931953.7931953.793195
In 1908 the Earl of Burnstead (Roland Young) gambles away his eminently correct English manservant, Marmaduke Ruggles (Charles Laughton). Ruggles' new masters, crude nouveau riche American millionaires Egbert and Effie Floud (Charlie Ruggles and Mary Boland), bring Ruggles back to Red Gap, Washington, a remote Western boomtown. When Ruggles is mistaken for a wealthy retired Englishman colonel, he becomes a celebrity in the small town. As Ruggles attempts to adjust to his rough new community, he learns to live life on his own terms, achieving a fulfilling independence as a result.