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John Carpenter is a Actor, Director, Scriptwriter, Producer, Editor and Sound American born on 16 january 1948 at Carthage (USA)

John Carpenter

John Carpenter
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Birth name John Howard Carpenter
Nationality USA
Birth 16 january 1948 (76 years) at Carthage (USA)

John Howard Carpenter (born January 16, 1948) is an American film director, screenwriter, producer, editor and composer. Although Carpenter has worked in numerous film genres, he is most commonly associated with horror and science fiction films from the 1970s and 1980s.

Some of the films in Carpenter's career were critical and commercial failures, with the notable exceptions of Halloween (1978) and Escape from New York (1981). However many of his works from the 1970s and the 1980s such as Dark Star (1974), Assault on Precinct 13 (1976), The Fog (1980), The Thing (1982), Starman (1984), Big Trouble in Little China (1986) and They Live (1988) have since been seen as cult classics, while Carpenter has been acknowledged as an influential filmmaker.

Biography

Jeunesse
Découverte du cinéma
John Howard Carpenter naît à Carthage le 16 janvier 1948. Il est le fils de Milton Jean et de Howard Ralph Carpenter. Dès l’âge de quatre ans, le jeune John découvre le cinéma grâce à sa mère qui l'emmène à la projection de African Queen, un film d’aventure réalisé par John Huston. Intrigué par la technique de diffusion des images et par les procédés de tournage, Carpenter apprécie beaucoup cette première expérience, à tel point qu'il décide, dès lors, de passer son temps libre au cinéma. Visionnant deux à trois films chaque semaine. Carpenter assiste à toutes sortes de projection. Il se rend même aux « matinees », ces séances qui proposaient dans les années 1950 et 1960 deux films pour le prix d'un durant l'après-midi. Carpenter désigne rapidement les films d'horreur, de science-fiction et les westerns comme ses genres favoris. Le Météore de la nuit et Planète interdite, notamment, auront une influence considérable sur sa cinéphilie.


Premiers courts métrages
En 1956, la famille Carpenter déménage à Bowling Green, une petite ville conservatrice du Kentucky, où le père Howard Ralph a décroché un poste de professeur de musique. Carpenter est choqué par le caractère conservateur de cette commune dont les habitants, très croyants et racistes, lui inspirent un profond sentiment d’incompréhension et d’isolement. Dans ce contexte, le cinéma constitue pour lui un moyen de s'évader et d'échapper à leurs agissements : « Je m’identifiais davantage aux comportements des personnages que je voyais à l’écran qu’à certaines des croyances de la communauté dans laquelle je vivais ».



La même année, Howard Ralph offre à John la caméra 8 mm dont il ne se sert plus. Mû par un désir grandissant de réaliser ses propres films, Carpenter l’utilise pour tourner des courts métrages d'horreur et de science-fiction. En 1959, il découvre Rio Bravo, de Howard Hawks, un western qui aura un impact décisif sur sa volonté de devenir metteur en scène : « C’est en découvrant Rio Bravo que j’ai compris pour la première fois à quoi servait un réalisateur ».

Au lycée, ennuyé par les cours qui lui sont dispensés, Carpenter éprouve un besoin irrépressible d’exprimer sa créativité. Délaissant ses devoirs, il rédige des histoires, des poèmes et publie trois fanzines consacrés au cinéma : Fantastic Film Illustrated (dont il dessine lui-même les couvertures), King Kong Journal et Phantasm. Il écrit également des bandes dessinées et tient une rubrique sur le catch professionnel dans une revue locale. Intéressé, en outre, par la musique (une passion transmise par son père qui lui a appris à jouer du violon et du piano), Carpenter forme en 1964 un groupe de folk, les Tomorrow's Children, avec sa petite-amie Elizabeth Solley et son ami Tommy Lee Wallace, rencontré à l’école primaire. Lui-même et Wallace jouent de la guitare acoustique et interprètent la majeure partie du temps des chansons composées par Carpenter. Deux ans plus tard, tous deux montent avec trois autres camarades de lycée The Kaleidoscope, un groupe de rock 'n' roll qui reprend des succès des années 1960. La bande se produit dans un spectacle, Carpenter et Wallace chantant et jouant de la guitare électrique.

En parallèle de ces activités, Carpenter s'adonne à sa véritable passion, qui est de tourner des films. Avec la caméra offerte par son père, il réalise dès l'âge de huit ans des courts métrages dont les histoires s'inspirent des films d'horreur et de science-fiction qu’il a eu l’occasion de voir au cinéma, comme ceux de Roger Corman. Carpenter met en scène tantôt des marionnettes et des figurines animées image par image, tantôt de réels personnages, interprétés par ses camarades de classe sinon par lui-même quand ces derniers refusent. Fasciné par les monstres et les créatures issus du cinéma de science-fiction, Carpenter donne à ses courts métrages des noms évocateurs, tels que Gorgo vs. Godzilla, Sorcerer from Outer Space, Revenge of the Colossal Beasts, Terror from Space et Warrior and the Demon.


Formation
Après le lycée, Carpenter suit pendant deux ans des cours à la Western Kentucky University. En 1968, alors âgé de vingt ans, il déménage à Los Angeles et s’inscrit à la prestigieuse Université de Californie du Sud (USC), section licence en production cinématographique. Il s’agit de l’une des écoles de cinéma les plus réputées des États-Unis. Carpenter y fait la rencontre de Nick Castle et de Dan O'Bannon. L’établissement entretient des liens très étroits avec Hollywood, si bien que certains cours sont assurés par des acteurs, des scénaristes ou des producteurs. L’université offre également aux élèves l’opportunité de rencontrer quelques-uns des plus grands réalisateurs de l’époque, comme Orson Welles, Howard Hawks, John Ford, Alfred Hitchcock, Roman Polanski ou Frank Capra. Pendant trois ans, Carpenter apprend l’ensemble des techniques relatives à la réalisation, de l’écriture de scénario jusqu’au montage en passant par la projection et le mixage. Il avoue avoir tiré de ses trois années d’études à l’USC un bénéfice énorme.


Premiers travaux
En 1969, au cours de sa deuxième année d’étude à l'USC, John Carpenter se voit offrir la possibilité de participer au tournage du film Des fraises et du sang, de Stuart Hagmann, mais il refuse car il ne souhaite pas quitter son école. Avec trois camarades de classe, dont Nick Castle, il décide de se consacrer à un autre projet, intitulé The Resurrection of Broncho Billy ; il s’agit d’un court métrage racontant l’histoire d’un jeune homme qui rêve de devenir cowboy. Le film est réalisé par James Rokos alors que Carpenter officie en tant que co-scénariste, monteur et compositeur. Il se charge également d’éclairer les plans.



Soutenus par le producteur John Longenecker, Carpenter et ses amis financent le court-métrage de leur poche pour environ 3 000 dollars US. En 1970, The Resurrection of Broncho Billy remporte l’Oscar du meilleur court-métrage de fiction. Longenecker en vend une copie aux studios Universal, qui le diffusera en salles en avant-programme pendant deux ans aux États-Unis et au Canada.

En 1971, Carpenter quitte l’école, diplômé. Son premier long-métrage, Dark Star, sort quelques années plus tard, en 1974. Il s'agit en fait de son film de fin d'études, sur lequel il avait commencé à travailler en 1970. Carpenter et son ami Dan O'Bannon souhaitaient alors réaliser une comédie de science-fiction, dont l’histoire est centrée sur les membres d’équipage d’un vaisseau spatial chargé de détruire les planètes instables. Ils initient d’abord un projet nommé Planetfall, qui consiste en un court-métrage de 45 minutes tourné avec un budget de 6 000 dollars. Toutefois, à sa sortie de l’école, Carpenter est approché par un producteur canadien qui investit suffisamment d’argent pour transformer son film, désormais intitulé Dark Star, en un long-métrage à part entière. Un autre producteur, Jack Harris, donne également des fonds pour que l’équipe tourne de nouvelles séquences. Après l’obtention d’une rallonge de 60 000 dollars, le film bénéficie d’un nouveau montage et il peut enfin être distribué en salles.

Sur Dark Star, Carpenter cumule les fonctions de réalisateur, de compositeur et de producteur. Par ailleurs, il co-écrit le scénario avec Dan O'Bannon (qui plus tard co-écrira le scénario de Alien, le huitième passager), lequel interprète également l’un des rôles principaux.

Malgré une diffusion en salles limitée à cause de son petit budget (Dark Star sort aux États-Unis dans une cinquantaine de salles en avril 1974, mais il faudra attendre 1979 pour qu’il soit diffusé en RFA, et 1980 pour qu’il le soit en France), le premier film de Carpenter est un succès critique puisqu’il remporte en 1976 le Saturn Award des meilleurs effets spéciaux, et est nommé au Prix Hugo du meilleur film et au Prix Nebula du meilleur scénario, tous deux dans la catégorie dramatique.

En dépit de cet accueil favorable, Carpenter doit par la suite se contenter d’écrire des scénarios, aucune offre de réalisation ne lui étant faite. Il parvient à en vendre plusieurs, dont certains à des noms prestigieux comme Columbia Pictures ou Batjac Productions, la société de production de John Wayne. Le script intitulé Eyes, notamment, retient l’attention de la Columbia qui souhaite en faire un film où Barbra Streisand tiendrait le premier rôle. Cependant, l’actrice quitte rapidement le projet en raison des modifications scénaristiques imposées par le studio. Carpenter, lui aussi insatisfait du traitement réservé à son scénario, en fait de même, et la réalisation échoit finalement à Irvin Kershner. Quelques années plus tard, le film rebaptisé Les Yeux de Laura Mars sort sur les écrans.

Avant que la Columbia n’achète Eyes, deux producteurs indépendants, Joseph Kaufman et J. Stein Kaplan, avaient également fait part au réalisateur de leur intérêt pour son script. En 1975, Carpenter leur rédige en guise de dédommagement un nouveau scénario, qu’il termine en huit jours. Le synopsis s’inspire fortement du western de Howard Hawks, Rio Bravo. Selon les dires du cinéaste, il s’agit en fait d'une adaptation moderne et urbaine du film. Si, au début, Kaufman et Kaplan souhaitaient chacun financer un film de Carpenter, ils décident finalement d’investir la totalité de leur argent dans ce projet, offrant en outre au réalisateur une totale liberté artistique.



Ainsi naît Assaut, le premier « vrai » film de Carpenter. En plus du poste de réalisateur, il occupe celui de scénariste, de compositeur et de monteur, ce dernier sous le pseudonyme de « John T. Chance » (le nom du personnage incarné par John Wayne dans Rio Bravo). Le film marque aussi la première collaboration entre John Carpenter et Debra Hill, ici au poste d'assistant rédacteur.

Tourné en vingt jours avec un budget de 100 000 dollars, Assaut est confronté à des problèmes de censure lors de sa distribution, la Motion Picture Association of America menaçant de lui attribuer la mention « classement X » (exclusivement réservé à un public adulte) si la scène montrant une fillette assassinée de sang-froid n’est pas supprimée. Se pliant à la volonté de la MPAA sur les conseils de son producteur, Carpenter coupe la scène sur la copie qu’il confie à l’association. Malgré tout, le film est finalement distribué avec le montage original, incluant donc la fameuse scène.

En dépit d’une diffusion une nouvelle fois limitée et de ces écueils avec la censure, Assaut est très bien accueilli en Europe, notamment en Grande-Bretagne et en Allemagne de l’Ouest, où il sera l’un des films les plus vus l’année de sa sortie. Aux États-Unis, en revanche, le public se montre moins réceptif, alors qu’en France le film rassemble 133 566 spectateurs.

Deux ans plus tard, alors que sort en salles Les Yeux de Laura Mars, Carpenter tourne pour la première fois pour la télévision avec Meurtre au 43e étage, un téléfilm dont il écrit également le scénario et qui est un hommage direct à Alfred Hitchcock, et plus particulièrement à Fenêtre sur cour. Durant le tournage, le cinéaste rencontre sa future première épouse, l'actrice Adrienne Barbeau. Initialement prévu pour une sortie sur grand écran, le script est finalement destiné à la télévision sur décision du studio Warner Bros., le premier grand studio hollywoodien avec lequel collabore Carpenter.


Halloween, succès commercial et critique

Quelque temps avant la réalisation du téléfilm, John Carpenter et Debra Hill se rendent ensemble au Festival du film de Londres pour assister à la projection de Assaut. Ils y font la connaissance des producteurs Moustapha Akkad et Irwin Yablans . Le second sollicite Carpenter pour réaliser un film d'horreur mettant en scène un psychopathe persécutant des gardiennes d’enfant. Enthousiasmé par le synopsis, le cinéaste accepte le projet, puis il entame l’écriture d’un scénario intitulé The Babysitter Murders avec Debra Hill. Plus tard, Carpenter déclarera avoir été inspiré par le film Psychose d'Alfred Hitchcock :


« Je voulais faire depuis longtemps un film effrayant et c'est Psychose qui m'a donné envie de faire Halloween. J'ai simplement ajouté au film d'Hitchcock une dimension surnaturelle en faisant du tueur masqué une incarnation du Mal. »
Tandis qu'Akkad avance la somme de 325 000 dollars pour la production du film, Carpenter rebaptise ce dernier Halloween après une suggestion de Yablans, lequel souhaitait que l’action se déroule la nuit du 31 octobre. Cette fois, si le cinéaste fait appel à une actrice encore inconnue pour interpréter le rôle principal, Jamie Lee Curtis, il compte pour la première fois dans ses rangs un acteur de renommée : Donald Pleasance, notamment connu pour ses rôles dans La Grande évasion et On ne vit que deux fois.

Réalisé, comme Assaut, en une vingtaine de jours, le troisième long-métrage de Carpenter sort aux États-Unis en octobre 1978, dans le cadre du Festival international du film de Chicago. Si, au départ, la presse américaine ne semble pas convaincue, Halloween obtient d’excellents résultats au box-office, engrangeant pas moins de 47 millions de dollars aux États-Unis, et entre 60 et 70 millions à l’international, selon les estimations. Petit à petit, les critiques commencent également à lui témoigner de l’intérêt, Halloween devenant par ailleurs le film indépendant le plus rentable jamais réalisé.

En France, John Carpenter obtient en 1979 le prix de la critique au Festival d’Avoriaz, alors que le film remporte la Licorne d’or au Festival international de Paris. Il est également nommé au Saturn Award du meilleur film d'horreur.

Le thème musical principal d’Halloween est certainement le plus célèbre composé par Carpenter. Il est basé sur une rythmique 5/4 (cinq temps dans une mesure) que le père du cinéaste lui avait apprise au piano quand il était enfant. Il l'a rejouée en y ajoutant différents effets sonores.

Sitôt le film sorti en salles, le cinéaste enchaîne avec le tournage d’un film biographique consacré à Elvis Presley, Le Roman d'Elvis, sur un scénario d'Anthony Lawrence. C'est à ce moment qu'il rencontre Kurt Russell, qui joue ici le rôle du King : c'est le début d'une longue amitié et d'une fructueuse collaboration. Lors de sa première diffusion en 1979, l'audience du téléfilm est telle qu'elle dépasse celles de Vol au-dessus d’un nid de coucou et d’Autant en emporte le vent, diffusés à la même heure sur des chaînes concurrentes. Le Roman d'Elvis se voit par ailleurs nommé pour trois Emmy Awards et un Golden Globe, ce dernier dans la catégorie meilleur film pour la télévision. Le téléfilm bénéficiera d'une exploitation en salles en Europe, mais avec une durée ramenée à une centaine de minutes au lieu des trois heures du téléfilm d'origine.


Les années 1980 : la « période Carpenter »
Des films à petit budget aux productions hollywoodiennes
Peu après la sortie d’Halloween, John Carpenter trouve un accord avec la maison de production AVCO Embassy Pictures, laquelle lui propose un contrat pour la réalisation de deux longs-métrages. En ce qui concerne le premier, Carpenter décide de développer une idée inspirée par un film d'horreur anglais de 1958, The Crawling Eye, où une brume dissimule des monstres surgissant d'une colline. Il oriente ainsi le scénario (qu'il écrit en deux semaines avec Debra Hill) vers une histoire où le brouillard incarnerait une entité agissante et maléfique.

John Carpenter retrouve une partie du casting avec lequel il avait collaboré dans Halloween, incluant Jamie Lee Curtis, Nancy Kyes et Charles Cyphers. Pour la deuxième fois également, le réalisateur dirige son ex-amie et désormais épouse Adrienne Barbeau, qui tient cette fois le rôle principal. La distribution est complétée par Janet Leigh, la mère de Jamie Lee.

Fog sort sur les écrans au début de l’année 1980, au terme d’un tournage difficile (imputable, notamment, aux complications liées à l’emploi des effets spéciaux mettant en scène le brouillard), et marqué par des problèmes de post-production. En effet, non satisfait du premier montage, Carpenter retourne plusieurs scènes, réécrit la musique et refait en intégralité la bande sonore du film. Environ un quart des séquences d’origine sont définitivement supprimées.

Lors de sa sortie, certains critiques reprochent au film d'être trop traditionnel ; Fog n’en connaît pas moins un important succès commercial puisqu'il rapporte 21 millions de dollars aux États-Unis, pour un budget de production estimé à un million de dollars. Il obtient en outre deux nominations aux Saturn Awards de 1981 (dans les catégories meilleur film et meilleurs effets spéciaux), alors que Carpenter remporte pour la seconde fois le prix de la critique au Festival d’Avoriaz.



Après Fog, Carpenter doit tourner un second film pour le compte d'Embassy Pictures. Dans un premier temps, il prévoit d’adapter le dernier scénario sur lequel il a travaillé, qui est intitulé The Philadelphia Experiment. Cependant, n’arrivant pas à l’achever, le cinéaste propose au président de la société de production, Robert Rehme, un autre script qu’il avait écrit en 1974 : New York 1997. Carpenter raconte que, cette même année, aucun studio n’en avait voulu car il était considéré comme étant « trop violent, trop effrayant, trop bizarre ». L’histoire tourne autour de Snake Plissken, un prisonnier envoyé en mission de sauvetage sur une île de Manhattan transformée en gigantesque pénitencier. Convaincu par le potentiel du scénario, Robert Rehme donne son aval et alloue à Carpenter un budget de six millions de dollars.

Le rôle de Snake Plissken est confié à Kurt Russell, lequel joue donc pour la deuxième fois sous la direction de John Carpenter. Adrienne Barbeau fait également partie de la distribution, tout comme Donald Pleasance, auxquels s'ajoutent Lee Van Cleef, Ernest Borgnine et Isaac Hayes. Pour la première fois de sa carrière, Carpenter collabore donc avec des acteurs expérimentés et connus du grand public, ce qui est notamment le cas de Van Cleef, lequel n’est autre que la « brute » dans le film de Sergio Leone, Le Bon, la Brute et le Truand.

New York 1997 est un succès critique et financier. Il rapporte 25 millions de dollars de recette aux États-Unis, et cumule plus d’un million d’entrées en France, permettant à Carpenter de réaliser son meilleur score dans l’Hexagone. Le film obtient également quatre nominations aux Saturn Awards.

En 1982, Carpenter écrit en collaboration avec Debra Hill le scénario de Halloween 2, la suite de Halloween, la nuit des masques. Logiquement pressenti pour réaliser cette suite, le cinéaste décline l’offre, affirmant qu’il a déjà fait le film une fois et qu’il ne souhaite pas le faire à nouveau. Carpenter tient néanmoins à s’assurer du succès de l’entreprise, car il officie en tant que producteur. Il compose à nouveau la bande originale et confie la réalisation à un metteur en scène qu’il estime prometteur, Rick Rosenthal.



À l’issue du premier montage, Carpenter juge le film lent et inefficace. La société chargée de la production, Universal Pictures, partage le même avis. Le cinéaste décide donc, à contre-cœur, de tourner lui-même quelques scènes additionnelles et de remonter en partie le film afin de le rendre plus dynamique. La notoriété grandissante de Carpenter lui permettra ensuite d’obtenir des mêmes studios Universal les fonds nécessaires à la réalisation de son prochain film : The Thing.

Tiré de la nouvelle La Bête d'un autre monde (Who Goes There?) de John W. Campbell figurant dans le recueil Le ciel est mort, The Thing peut également s’interpréter comme un remake de La Chose d'un autre monde de Christian Nyby et Howard Hawks. L’intrigue se concentre sur une équipe de scientifiques américains qui se retrouvent attaqués par une « chose » capable d’imiter toute forme de vie, aussi bien humaine qu’animale. Au niveau du casting, la distribution est exclusivement masculine, incluant une nouvelle fois Kurt Russell dans le rôle principal. Ce film marque un tournant dans la carrière de Carpenter puisque, pour la première fois depuis ses débuts, il tourne avec un budget proche des « standards » d’Hollywood : près de 15 millions de dollars. Le cinéaste cède sa place au poste de compositeur, laissée à Ennio Morricone, alors que les effets spéciaux sont l’œuvre de Rob Bottin, lequel avait déjà travaillé avec Carpenter sur Fog.

Sorti à l’été 1982, The Thing est très mal accueilli par la critique et les spectateurs. Jugé trop effrayant, trop pessimiste, il souffre de la comparaison avec le « gentil » E.T. l'extra-terrestre de Steven Spielberg, un autre film mettant en scène une forme de vie extra-terrestre, également produit par Universal Pictures. Sortis à quelques semaines d’intervalle, les deux films connaissent un succès diamétralement opposé, E.T. étant le n 1 au box-office américain de 1982 alors que The Thing n’y figure qu’à la 42e place, rapportant tout juste de quoi couvrir son budget de production. Cet échec marque profondément Carpenter qui, de son propre aveu, pensait avoir réalisé là son meilleur film.



« J’ai été attaqué par l’ensemble des critiques, par les fans, et le studio n’était bien évidemment pas satisfait... […] C’était la première fois que je devais subir une telle pression. »


— John Carpenter

The Thing obtiendra la reconnaissance du public bien plus tard, lors de sa sortie sous support VHS puis en DVD. Aujourd’hui, il est considéré comme un film d'horreur culte, comme le « chef-d’œuvre » de John Carpenter .



Si l’échec de The Thing n’entache pas la réputation de Carpenter au sein des studios, le cinéaste en porte encore les stigmates l’année suivante, lorsqu’il se voit confier la réalisation de Christine, un film qu’il tournera, confesse-t-il, sans conviction. Adapté du roman homonyme de Stephen King, le projet est financé par Columbia Pictures pour la somme de dix millions de dollars. Carpenter, peu enthousiaste après une première lecture du scénario, accepte finalement de réaliser Christine par nécessité, afin de poursuivre sa carrière à Hollywood.

Carpenter suit la trame globale du livre, en omettant toutefois un élément important : la présence du propriétaire original sur la banquette arrière de la Plymouth Fury, ceci pour recentrer l’histoire sur la relation entre le protagoniste principal, Arnie Cunningham, et sa voiture, Christine.

Le réalisateur retrouve le poste de compositeur et dirige, comme à ses débuts, un casting composé d’acteurs relativement inexpérimentés, exception faite de Harry Dean Stanton (avec lequel il avait déjà travaillé sur New York 1997) et de Robert Prosky.

Si King lui-même se dira déçu par l’adaptation, Christine obtient un accueil chaleureux de la part de la presse et des spectateurs. Le film enregistre également de bons résultats au box-office national, alors qu’il cumule près d’un million d’entrées en France, correspondant au meilleur chiffre réalisé par Carpenter dans le pays, après New York 1997. Par ailleurs, Christine est nommé au prix du meilleur film d'horreur aux Saturn Awards, Carpenter décrochant lui-même une nomination au Grand Prix du Festival d’Avoriaz. Aujourd’hui, le film est souvent cité comme étant l'une des meilleures adaptations cinématographiques de l’œuvre de Stephen King.



Un an plus tard, Carpenter s’associe de nouveau avec Columbia Pictures, la société souhaitant concrétiser un projet en gestation depuis plusieurs années. À l’origine, deux scripts traitant de la visite d’un alien sur terre avaient été développés au sein du studio, mais Columbia refusait de financer les deux. Aussi avait-elle choisi Starman, laissant le second à une société concurrente, Universal Pictures. Jeff Bridges y interprète le rôle d’un extra-terrestre qui s’échoue sur Terre et qui prend l’apparence du mari défunt d’une jeune veuve, jouée par Karen Allen.

Produit par Michael Douglas, Starman est une œuvre singulière dans la filmographie de John Carpenter, un film qui s’apparente davantage à un road movie romantique plutôt qu’à un vrai film de science-fiction, en contraste total avec ses précédents longs-métrages. En conflit avec Hollywood depuis l’échec de The Thing, le cinéaste déclare avoir tourné ce film en guise d’excuse aux studios : « Starman était une sorte de mea culpa, c’était comme si je disais : vous voyez que je suis aussi capable de faire un joli film romantique. »

Carpenter le considère d’ailleurs comme son film le plus hollywoodien, une sorte d'« E.T. l'extra-terrestre adulte ». Il sort en salles en 1984. Le succès est davantage critique que commercial, le film étant nommé pour de multiples récompenses, incluant l’Oscar et le Golden Globe du meilleur acteur pour Jeff Bridges, et le Golden Globe de la meilleure musique pour Jack Nitzsche.

En 1986, Carpenter met en scène un film d’aventures qui se veut un hommage au cinéma d'arts martiaux de Hong Kong, et plus particulièrement au film Zu de Tsui Hark : Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin. Kurt Russell campe une nouvelle fois le rôle principal, celui d’un camionneur qui aide l’un de ses amis dont la fiancée a été enlevée par un puissant mage dans le Chinatown de San Francisco.

Détournant les codes du film d’action, Carpenter dépeint son héros, Jack Burton, comme un « crétin balourd et maladroit », en décalage total avec le portrait habituel du héros d’Hollywood, viril et intelligent. La production de Jack Burton est financée par la 20th Century Fox, mais le mélange des genres et le second degré du long-métrage sont mal perçus par le public. Malgré une nomination au Saturn Award de la meilleure musique, Jack Burton est un échec critique et commercial qui coûte à Carpenter sa crédibilité au sein des studios. À l'instar de The Thing, le film obtiendra néanmoins un important succès lors de sa sortie en vidéo.


Retour aux films indépendants
Après ce nouveau revers, les studios d’Hollywood tournent le dos à Carpenter, lequel n’a d’autre choix que de revenir au cinéma indépendant. En 1987, il signe un contrat de quatre longs-métrages avec les studios Alive Films, lesquels lui garantissent une totale liberté artistique pour chacun d’eux.



La même année apparaît sur les écrans Prince des ténèbres, un film d'horreur où le cinéaste retrouve Donald Pleasance, qui interprète ici l'un des rôles principaux. Comme c’était le cas pour ses premiers longs-métrages, Carpenter compose la bande originale et écrit le scénario, ce dernier sous le pseudonyme de « Martin Quatermass », emprunté au personnage de fiction Bernard Quatermass créé par Nigel Kneale.

Produit pour la somme de trois millions de dollars (Carpenter n’avait pas tourné avec si peu depuis New York 1997), Prince des ténèbres constitue, selon l’expression employée par le cinéaste, la deuxième partie de sa « Trilogie de l’Apocalypse », celle-ci ayant été entamée en 1982 avec The Thing. La critique se montre à nouveau défavorable, le film obtenant tout de même un succès modéré en salles. Un an plus tard, il remporte le prix de la critique au Festival d’Avoriaz.

Toujours en 1988, Carpenter revient à la science-fiction avec Invasion Los Angeles, un film dont le scénario de Frank Armitage (alias John Carpenter, le cinéaste ayant emprunté ce pseudonyme à un personnage du romancier H.P. Lovecraft) s'inspire de la nouvelle Les Fascinateurs (Eight O'Clock in the Morning) de Ray Faraday Nelson.

Pour la première fois de sa carrière, le cinéaste tient un propos ostensiblement politique, Invasion Los Angeles étant une critique acerbe de l’Amérique reaganienne. Les élites (principalement les classes sociales aisées, les présentateurs de télévision, les membres du gouvernement et les représentants des forces de l’ordre) y sont représentées, au sens propre, comme des extra-terrestres qui asservissent la population via les médias et la publicité, ces derniers diffusant en fait des messages subliminaux tels que « Obéissez », « Regardez la télévision » ou « Consommez ». Malgré des résultats honnêtes au box-office, Invasion Los Angeles est une nouvelle fois mal accueilli par la presse, mais il décroche tout de même deux nominations aux Saturn Awards, dans les catégories Meilleur film de science-fiction et Meilleure musique.


Les années 1990 et le déclin commercial
À la suite de ces deux tournages successifs, John Carpenter rompt d’un commun accord le contrat le liant à Alive Films. Sa carrière semble alors au point mort. N’ayant plus de projet pour réaliser des films à petit budget, il finit par accepter une proposition de l’acteur Chevy Chase au début des années 1990. Ce dernier souhaite en effet relancer sa carrière en tenant le rôle principal dans un film de science-fiction, le script racontant les péripéties d’un homme d’affaires devenu invisible par accident.

Financé par une « major » d’Hollywood et par Chevy Chase lui-même, le film est entièrement dévolu à l’acteur, et Carpenter n’a pas donc pas la mainmise sur la réalisation. Initialement, c’est d’ailleurs Ivan Reitman, le réalisateur de Ghostbusters, qui était pressenti pour tourner le long-métrage. Après avoir vu Starman, Chase avait toutefois insisté pour engager Carpenter. Sorti début 1992, Les Aventures d'un homme invisible est un « flop » critique et financier. Carpenter n’en a pas écrit le scénario et n’en a pas composé la musique, mais pour la première fois de sa carrière il a utilisé les effets spéciaux numériques.

L'année suivante, Carpenter revient au petit écran avec Petits cauchemars avant la nuit, un téléfilm composé de trois sketches dont deux qu'il réalise lui-même. Il s'agissait au départ d'un pilote de série que désirait produire la chaîne câblée Showtime, mais le projet fut finalement abandonné. John Carpenter y joue le rôle d'un médecin légiste étrange, apparaissant au début et à la fin du téléfilm pour présenter les histoires, un peu à la manière du gardien des Contes de la crypte.



En 1994, Carpenter retrouve le cinéma indépendant avec L'Antre de la folie, un film d'horreur fantastique dont le scénario de Michael De Luca s’inspire de l’univers de H. P. Lovecraft et, dans une moindre mesure, de celui de Stephen King. De Luca avait proposé son script au réalisateur dès 1988, mais celui-ci l’avait refusé car il l’estimait trop complexe à adapter à l’écran. La persévérance du scénariste et les quelques années de réflexion que s’est accordé Carpenter l’ont finalement convaincu de mettre en scène le film.

Dernier volet de la Trilogie de l’Apocalypse, L’Antre de la folie est un film très personnel dans la filmographie de Carpenter, celui-ci livrant un véritable hommage aux écrits de Lovecraft, dont il est un grand admirateur. Le cinéaste reprend le poste de compositeur, alors qu’il collabore pour la deuxième fois avec l’acteur Sam Neill, lequel interprétait l’un des rôles-titres dans Les Aventures d’un homme invisible.

Aux États-Unis, le film n’est ni un succès critique, ni un succès public. Il décroche toutefois deux nominations aux Saturn Awards (dans les catégories meilleur film et meilleur maquillage), tandis que Carpenter remporte le prix de la critique au Fantasporto (le festival du film fantastique de Porto, au Portugal), où le film était également en lice pour le prix du meilleur long-métrage. Comme The Thing ou Jack Burton, L’Antre de la folie s’érigera au fil des années au rang de film culte. Il permet également à Carpenter d’obtenir de nouveau l’appui des studios pour ses futures productions.

Ainsi, dès 1995, le cinéaste met en scène Le Village des damnés, un remake du film du même nom de Wolf Rilla, qui était tiré du roman de John Wyndham Les Coucous de Midwich. Le projet est financé par Universal Pictures, une major avec laquelle Carpenter n’avait pas collaboré depuis The Thing, en 1982. Malgré un important budget de production et une distribution composée d’acteurs qui ont déjà fait leur preuve, le film est un échec en salles. Les critiques sont également défavorables, le film recevant par ailleurs une nomination au prix du plus mauvais remake à la cérémonie des Razzie Awards.

L’année 1996 marque le retour sur les écrans du personnage de Snake Plissken dans Los Angeles 2013. Dès 1985, Carpenter avait commandé une première version du script, mais il l’avait rejeté en raison de son traitement trop « kitsch ». L'intérêt pour la réalisation d’une suite a été ravivé par les émeutes et le tremblement de terre qui ont frappé Los Angeles en 1992 et en 1994. En insistant pour reprendre le rôle de Plissken, qui est l’un de ses personnages favoris, Kurt Russell a aussi grandement contribué à la réalisation du projet. En plus de réendosser le rôle, l’acteur officie en tant que producteur, alors qu’il co-écrit le scénario avec Carpenter et Debra Hill.

Financé par la société Paramount Pictures pour une somme colossale (près de cinquante millions de dollars), Los Angeles 2013 est boudé par la critique, qui lui reproche de ne pas suffisamment se démarquer de New York 1997, ou simplement d’en être qu'un « remake déguisé ». Le film enregistre en outre de médiocres résultats au box-office.

En 1998, Carpenter se voit proposer un nouveau projet : Vampires, dont le scénario est inspiré du roman Vampire$ de John Steakley. Voyant l’opportunité d’en faire un western moderne plutôt qu’un film de vampires traditionnel à l’ambiance gothique, le cinéaste décide de prendre en main la réalisation. Il signe aussi la bande originale, et engage James Woods dans le rôle de Jack Crow, un mercenaire mandaté par le Vatican pour exterminer les « nids » de vampires.

Vampires sort en salles en fin d’année et démarre en trombe au box-office. Se heurtant à des critiques mitigées, il obtient cependant cinq nominations aux Saturn Awards et en ressort avec trois récompenses, incluant le prix du Meilleur acteur pour James Woods, celui du Meilleur maquillage et de la Meilleure musique.


Dernières réalisations

Le succès de Vampires encourage Carpenter à poursuivre sa carrière de metteur en scène. Quelques années plus tard, en 2001, le cinéaste est déjà de retour avec Ghosts of Mars, un film de science-fiction dont l’action se déroule sur Mars. Carpenter, qui n’avait pas situé l’action d’un film ailleurs que sur Terre depuis Dark Star, en 1974, compose la bande originale et participe à l’écriture du scénario. Sorti aux États-Unis durant l’été 2001, Ghosts of Mars partage fortement la critique et les spectateurs. De surcroît, c’est un échec commercial.

Épuisé par le tournage et déçu par le score de son film au box-office, Carpenter déclare qu’il compte quitter Hollywood pour de bon.

Après la sortie de Ghosts of Mars, le réalisateur s'accorde donc une longue pause, ne repassant derrière la caméra qu'en 2005 pour filmer un épisode de la première saison de la série télévisée Les Maîtres de l'horreur, intitulé La Fin absolue du monde (Cigarette Burns). Présentant des similitudes scénaristiques avec L'Antre de la folie, cet épisode est considéré comme l'un des plus réussis de la série. L’année d’après, il renouvelle l’expérience dans le cadre de la deuxième saison en réalisant l'épisode Piégée à l'intérieur (Pro-Life), qui est beaucoup moins bien accueilli.

John Carpenter ne revient au grand écran que plusieurs années après, en 2010, soit presque dix ans après la sortie de son dernier long-métrage. Son nouveau film, The Ward, est une production indépendante dont le casting est presque exclusivement féminin, comprenant entre autres Amber Heard. À cette occasion, Carpenter revient à un genre qu’il affectionne particulièrement : l'horreur. The Ward est présenté dans le cadre du Festival international du film de Toronto, mais il n’est diffusé en salles qu’à partir de 2011. Il faut attendre le mois de juillet pour qu’il soit distribué aux États-Unis, alors que certains pays (dont la France) ne sont limités qu’à une sortie en DVD. Même si le retour de Carpenter était attendu de longue date, le film n’est pas bien accueilli par la critique, qui juge The Ward comme étant décevant et loin des « classiques » du cinéaste.


Projets annoncés et carrière musicale
En 2010 toujours, deux nouveaux projets de réalisation ont été dévoilés pour Carpenter : Fangland et Darkchylde. Le premier consisterait en une adaptation d’un roman écrit par John Marks, dont l’histoire est centrée sur les vampires. Hilary Swank y interprèterait le rôle principal. Le second serait également une adaptation, d’un comics cette fois. Le site première a publié cette dernière information quelques jours après que Carpenter a subi une attaque cardiaque lors d’une séance de dédicaces, dans le cadre d’une convention sur le cinéma fantastique en Floride. D’après le site, le cinéaste s’en est toutefois bien remis avant d’entamer la promotion de The Ward.



D’autres projets ont également été évoqués, comme l’adaptation du jeu vidéo Dead Space dont le scénario n’est pas sans rappeler celui de The Thing. Par ailleurs, Carpenter a lui-même déclaré fin 2011 qu’il était en train de travailler sur un western gothique, un genre qu’il souhaite mettre en scène depuis ses débuts en tant que cinéaste.

Si les projets de réalisation se sont succédé depuis la sortie de The Ward, John Carpenter semble néanmoins avoir mis sa carrière de cinéaste entre parenthèses pour se consacrer essentiellement à la musique. En novembre 2014, il annonce en effet la sortie prochaine de son premier album studio, intitulé Lost Themes. Pour la réalisation de cet album, Carpenter est assisté de son fils Cody et de son filleul Daniel Davies, tous trois officiant en tant que musicien, compositeur et ingénieur du son. Lost Themes, qui propose neuf titres originaux, sort le 2 février 2015 aux États-Unis et le 3 février 2015 en France. Il est accueilli avec enthousiasme par la critique, celle-ci notant notamment que l’omniprésence des synthétiseurs, la tension et l’ambiance très « années 1980 » qui se dégagent des morceaux rappellent les musiques composées par Carpenter pour le cinéma.

Quelques mois plus tard, Carpenter annonce via son compte Facebook qu’il effectuera en 2016 une petite tournée pour promouvoir la sortie de Lost Themes, ainsi que la sortie d’un deuxième album. En parallèle, il collabore avec Jean-Michel Jarre sur le morceau A Question Of Blood, qui figure sur l'album Electronica 1: The Time Machine.

Le 15 avril 2016 paraît Lost Themes II. Réalisé par une équipe qui est restée inchangée (John Carpenter est toujours secondé par son fils Cody et Daniel Davies), l’album, qui inclut cette fois onze pistes, fait à nouveau l’unanimité auprès de la critique. Le jugeant plus harmonieux, plus simple et plus inspiré, elle estime même qu’il est supérieur à l’album original.

Le mois suivant, le réalisateur, accompagné de son fils et de quatre autres musiciens, entame une tournée mondiale dont le premier concert est programmé le 20 mai, à Los Angeles. La bande se produit ensuite à Seattle et New-York, notamment, avant de se rendre en Europe où de nombreuses dates sont prévues, comme à Barcelone, Copenhague, Londres, Vienne, Dublin et également à Paris. John Carpenter a réalisé sa performance dans la capitale française le 9 novembre, sur la scène du Grand Rex. D’après Philippe Guedj, journaliste au Point, les 2 600 personnes présentes à l’événement ont réservé un « accueil de rock star » au cinéaste.



Après la sortie de ces deux albums et la tournée mondiale pour faire la promotion de Lost Themes II, 2017 est à nouveau une année chargée pour John Carpenter. Ce dernier s’attelle effectivement à la réalisation d’un troisième album studio, Anthology: Movie Themes 1974-1998, dont la sortie est prévue le 20 octobre 2017. Édité, comme les deux précédents, par le label indépendant Sacred Bones Records, cet album est une compilation de treize thèmes de film composés et réenregistrés par John Carpenter, son fils Cody et son filleul Daniel Davis. On retrouve notamment les thèmes principaux d’Assaut, Halloween, Fog, Christine, New York 1997, et également ceux de The Thing et Starman, qui, à l’origine, n’avaient pas été composés par Carpenter.

Pour accompagner la sortie de l’album, le cinéaste a réalisé un clip illustrant le thème de Christine. On y aperçoit une Plymouth Fury de couleur rouge sillonnant les rues de Los Angeles, de nuit, avant de prendre en chasse une jeune femme dont la voiture est tombée en panne. Ce clip, qui fait directement écho au film mis en scène par Carpenter en 1983, a été l’occasion pour lui de repasser derrière la caméra pour la première fois depuis sept ans, et la sortie de The Ward.

À partir du 29 octobre, le réalisateur débute une nouvelle tournée aux États-Unis et au Canada. Une quinzaine de dates sont prévues, réparties sur trois semaines.

Entre-temps, Carpenter a révélé qu’il participera au développement d’un nouveau film de la franchise Halloween, en tant que producteur délégué. Cependant, dans une interview accordée à Comingsoon.net, le producteur principal du film, Jason Blum, a précisé que le rôle de Carpenter va bien au-delà : « À chaque fois que nous prenons une décision importante sur le plan créatif, il est impliqué, et nous ne faisons rien sans sa bénédiction ». Le réalisateur a ensuite confirmé qu’il composera également la musique de ce nouvel opus, indiquant qu'il se penchera soit sur la création d'un nouveau thème, soit sur une adaptation de l’ancien, ou simplement sur une combinaison des deux. Halloween, qui marquera le retour de Jamie Lee Curtis dans le rôle de Laurie Strode, sortira aux États-Unis le 19 octobre 2018 pour coïncider avec les quarante ans de la sortie de Halloween, premier du nom.

Best films

Halloween (2018)
(Characters)
Halloween (2007)
(Original Film Writer)
Escape from New York (1981)
(Director)
The Fog (2005)
(Original Film Writer)
Vampires (1998)
(Director)
Eyes of Laura Mars (1978)
(Story)

Usually with

Debra Hill
Debra Hill
(18 films)
Nick Castle
Nick Castle
(8 films)
Jeff Imada
Jeff Imada
(11 films)
Source : Wikidata

Filmography of John Carpenter (63 films)

Display filmography as list

Actor

Why Horror?
Origin Canada
Genres Documentary
Themes Documentary films about business, Documentary films about the film industry
Actors John Carpenter, Eli Roth, Alexandre Aja, Rodrigo Gudiño, Simon Barrett, George A. Romero
Roles Self
Rating61% 3.097823.097823.097823.097823.09782
The documentary follows horror movie fan and journalist Tal Zimerman as he tries to look at the reasons why people enjoy the horror genre. The genre is globally popular and is present in a wide variety of formats such as films, books, music, graphic novels, artwork, and video games, yet reactions to it can sometimes be polarized and in some instances Tal feels that the genre's fans are misunderstood. At the same time, Tal is conflicted over how he can be "disturbed by gruesome imagery showcased in the news, but thrives on blood and guts found in movies, books, music, graphic novels and video games" and as such sets out to try to find how horror affects his mind. For his research Tal interviews several different people, from genre filmmakers and writers to scientists and psychologists, to uncover why people enjoy horror and how perception, traditions, and beliefs help impact how horror is perceived and displayed in various countries and globally as a whole.
Nightmares in Red, White and Blue, 1h36
Origin USA
Genres Documentary, Horror, Historical
Themes Documentary films about business, Documentary films about the film industry, Documentary films about historical events
Actors Lance Henriksen, Larry Cohen, Joe Dante, John Carpenter, Darren Lynn Bousman, Mick Garris
Roles Self
Rating70% 3.541913.541913.541913.541913.54191
The documentary mainly focuses on the connection between events in the United States during the last century and the attraction that horror films have to moviegoing audiences. Filmmakers, producers, and historians such as John Carpenter, George A. Romero, Tom McLoughlin, and Mick Garris examine and give their opinions on such links between occurring events and horror movie themes. The discussion first begins with the connections found between World War I and films featuring human-like monsters and ideas, such as Dracula, Frankenstein, and The Seventh Victim. The topic then moves on to World War II and the Holocaust, and the widespread atomic paranoia associated with B movies of the 1950s like Tarantula and Creature with the Atom Brain.
Dead On: The Life and Cinema of George A. Romero
Directed by Rusty Nails
Origin USA
Genres Documentary
Themes Documentary films about business, Documentary films about the film industry, Documentaire sur une personnalité
Actors George A. Romero, Dario Argento, Quentin Tarantino, Robert Rodríguez, Stephen King, John Landis
Rating61% 3.08673.08673.08673.08673.0867
Nails' documentary, Dead On: The Life and Cinema of George A. Romero will go over Romero’s body of film work as it stands to date. The film will also examine a number of aspects of George's work, working method, and association with the independent and Hollywood film communities. Among the interviewees are Dennis Hopper, Ed Harris, Stephen King, John Carpenter, Dario Argento, Danny Boyle, John Waters, Quentin Tarantino, Richard Linklater, Penn Jillette, Roger Ebert and Tom Savini. Dead On will investigate Romero's lifelong fascination with making films.
Going to Pieces: The Rise and Fall of the Slasher Film, 1h28
Origin USA
Genres Documentary, Horror, Historical, Slasher
Themes Documentary films about business, Documentary films about the film industry
Actors Lilyan Chauvin, Wes Craven, John Carpenter, Kevin Bacon, Rob Zombie, Sean S. Cunningham
Roles Self
Rating71% 3.5923053.5923053.5923053.5923053.592305
The film is a historical and critical look at slasher films, which includes dozens of clips, beginning with Halloween, Friday the 13th, and Prom Night. The films' directors, writers, producers, and special effects creators comment on the films' making and success. During the Ronald Reagan years, the films get gorier, budgets get smaller, and their appeal diminishes. Then, A Nightmare on Elm Street revives the genre. Jumping to the late 1990s, when Scream brings humor and TV stars into the mix. Although some criticize the genre as misogynistic, most of the talking heads celebrate the films: as long as there are teenagers, there will be slasher films.
Do You Remember Laurie Zimmer?
Origin France
Genres Documentary
Themes Films about television, Documentary films about business, Documentary films about the film industry, Documentaire sur une personnalité
Actors John Carpenter
Roles Self (voice)
Rating68% 3.4107153.4107153.4107153.4107153.410715
The film chronicles Szlovak's search to discover what happened to her long-lost friend, Laurie Zimmer, an American former actress who had a short, briefly promising, career during the mid-to-late 1970s.
Village of the Damned, 1h39
Directed by John Carpenter
Origin USA
Genres Drama, Science fiction, Thriller, Horror
Themes Films about children, Films based on science fiction novels, Films about extraterrestrial life
Actors Christopher Reeve, Kirstie Alley, Linda Kozlowski, Mark Hamill, Michael Paré, Meredith Salenger
Roles Man at Gas Station Phone
Rating56% 2.805732.805732.805732.805732.80573
The quiet coastal town of Midwich in California's Marin County is invaded by an unseen force which leaves ten women mysteriously pregnant. Nine months later, the babies are born simultaneously on one night, though one is stillborn. At first, they all appear to be normal, but it does not take the parents long to realize that their children are anything but normal. As they grow older, the children are shown to have pale skin, white hair, fierce intellect and steely, cobalt eyes. However, they also do not appear to possess a conscience or personalities. The emotionless children display eerie psychic abilities and remarkable powers, which they use with deadly consequences, unleashing a reign of terror. When they actively use their mind-control powers, their irises or their entire eyes glow in different colours, mostly reddish-orange, but also green, yellow, violet, blue or pure white.
The Silence of the Hams, 1h21
Directed by Ezio Greggio
Origin Italie
Genres Thriller, Comedy
Actors Dom DeLuise, Billy Zane, Ezio Greggio, Charlene Tilton, Joanna Pacuła, Shelley Winters
Roles Trenchcoat Man / Gimp
Rating46% 2.3062552.3062552.3062552.3062552.306255
The film follows rookie detective Jo Dee Fostar (Billy Zane), on his first case. The case involves a serial killer, wanted for over 120 murders. In order to find the killer, he must enlist the help of convicted murderer Dr. Animal Cannibal Pizza (Dom Deluise). However, during the investigation, his girlfriend, Jane Wine (Charlene Tilton), is asked by her boss to take a large sum of money to the bank. Instead of doing this, she leaves town with the money. While hiding, she decides to rest at the Cemetery Motel, which is later revealed to be a cemetery named Motel after its owner, Antonio Motel. Jo must then enlist the help of Det. Balsam (Martin Balsam) and Dr. Pizza to not only find the murderer, but his missing girlfriend. All of this takes the cast on many adventures at the Cemetery Motel. In the final confrontation, most characters are revealed to be somebody else in disguise.
Body Bags
Body Bags (1993)
, 1h31
Directed by John Carpenter, Tobe Hooper
Origin USA
Genres Science fiction, Thriller, Comedy, Horror comedy, Horror, Slasher
Themes Serial killer films, Comedy horror films
Actors Stacy Keach, David Warner, Sheena Easton, Mark Hamill, Twiggy, Robert Carradine
Roles Coroner
Rating61% 3.0987353.0987353.0987353.0987353.098735
Prologue A creepy-looking coroner introduces three different horror tales involving his current work on cadavers in "body bags".
Memoirs of an Invisible Man, 1h39
Directed by John Carpenter
Origin USA
Genres Drama, Science fiction, Thriller, Comedy, Fantasy, Action, Romance, Comic science fiction
Themes Films based on science fiction novels, Comedy science fiction films, Invisibilité
Actors Chevy Chase, Daryl Hannah, Sam Neill, Paul Perri, Pat Skipper, Michael McKean
Roles Helicopter Pilot
Rating59% 2.998922.998922.998922.998922.99892
The movie opens with the invisible Nick Halloway (Chevy Chase) dictating his memoirs into a video camera. To prove it is not a camera trick, he chews some bubble gum. Nick goes on to narrate the story of how he came to be invisible, beginning a few days earlier at his job as a stock analyst. His secretary, Cathy DiTolla (Rosalind Chao), refers to him as a "bullshit artist", and he spends most of his life avoiding responsibility and connections with other people. At his favorite bar, the Academy Club, his friend George Talbot (Michael McKean) invites him to join his table where Nick meets Alice Monroe (Daryl Hannah), a TV documentary producer. Sharing an instant attraction, Nick and Alice make out in the ladies' room. When Alice has to leave, Nick drinks heavily to console himself, although the pair set a lunch date for Friday.
They Live
They Live (1988)
, 1h30
Directed by John Carpenter
Origin USA
Genres Science fiction, Thriller, Action, Horror
Themes Films about extraterrestrial life, Alien invasions in films
Actors Keith David, Meg Foster, Raymond St. Jacques, George Buck Flower, Peter Jason, Sy Richardson
Roles Voice That Says 'Sleep'
Rating72% 3.600853.600853.600853.600853.60085
An unemployed drifter named John Nada (Roddy Piper) finds construction work in Los Angeles, and befriends fellow construction worker Frank Armitage (Keith David), who leads him to a local shantytown soup kitchen. There, Nada encounters strange activity around the church: a blind preacher (Raymond St. Jacques) loudly chastising others to wake up, a police helicopter scouts them overhead, and a drifter (George Buck Flower) complains that his TV signal is continually interrupted by a man warning everyone about those in power. Nada discovers the nearby church is a front; the choir heard outside is an audio recording and the building is filled with scientific equipment and cardboard boxes. Nada finds a box hidden in the wall, but flees when the preacher notices him. That night, the police attack and bulldoze the shantytown. Nada returns in the morning to find the church empty, but with the hidden boxes still in the wall. He takes one of the boxes and in an alley, he opens the box and finds it filled with sunglasses. Taking a pair, he hides the box in a garbage can.
The Kid Brother, 1h35
Directed by Claude Gagnon
Origin Canada
Genres Drama, Biography
Themes Films about children, Medical-themed films, Films about disabilities
Actors Caitlin Clarke, Liane Curtis, Zach Grenier, John Carpenter, Clayton Hill
Roles Grandfather
Rating62% 3.1421153.1421153.1421153.1421153.142115
The film follows how 13-year-old Kenny, his family and neighborhood deal with the intrusion of a French-speaking Quebec crew filming a documentary about Kenny's adaptation to his unusual congenital condition, the absence of his pelvis and legs. It was filmed in the Pittsburgh suburb of West Aliquippa, Pennsylvania, USA.
Big Trouble in Little China, 1h39
Directed by John Carpenter
Origin USA
Genres Science fiction, Martial arts, Fantastic, Comedy, Fantasy, Action, Adventure, Horror, Martial arts
Themes Sports films, Transport films, Trucker films, Martial arts films, Road movies, Kung fu films
Actors Kurt Russell, Kim Cattrall, Dennis Dun, James Hong, Victor Wong, Kate Burton
Roles Worker in Chinatown (uncredited)
Rating72% 3.6000853.6000853.6000853.6000853.600085
Truck driver Jack Burton (Kurt Russell) and his friend, restaurant owner Wang Chi (Dennis Dun), go to the airport to pick up Wang's fiancée Miao Yin (Suzee Pai), who is arriving from China. A Chinese street gang, the Lords of Death, tries to kidnap another Chinese girl at the airport who is being met by her friend Gracie Law (Kim Cattrall), intending to sell her as a sex slave. After Jack intervenes, they take Miao Yin instead. In Jack's big-rig truck, he and Wang track the Lords of Death to the back alleys of Chinatown, where they find a funeral procession that quickly erupts into a street fight between the Chang Sing and Wing Kong, two ancient Chinese societies. When "The Three Storms" (Thunder, Rain, and Lightning) appear, slaughtering the Chang Sing, Jack tries to escape but runs over Lo Pan (James Hong), a powerful and legendary sorcerer, as well as the leader of the Wing Kong. Horrified, Jack exits his truck, only to find Lo Pan, who is merely annoyed. Wang hurriedly guides Jack through the alleys, escaping the carnage and mayhem, but Jack's truck is stolen.
The Boy Who Could Fly, 1h54
Directed by Nick Castle
Origin USA
Genres Drama, Science fiction, Fantastic, Fantasy
Themes Medical-themed films, Films about psychiatry, Films about disabilities, Films about autism, Children's films
Actors Lucy Deakins, Jay Underwood, Bonnie Bedelia, Fred Savage, Colleen Dewhurst, Fred Gwynne
Roles The Coupe de Villes
Rating64% 3.2476453.2476453.2476453.2476453.247645
Fourteen-year-old Amelia "Milly" Michaelson (Deakins) and her family move into a new suburban home shortly after the death of her father. Milly makes friends with her new neighbor Geneva, and Milly and her eight-year-old brother Louis (Savage) have difficulty adjusting to their new schools, while their mother Charlene (Bedelia) copes with a demotion at work and her inability to learn how to use a computer. Louis is also plagued by bullies down the street who won't let him get around the block.